Airbnb quitte la Russie et va proposer des logements d'urgence aux Ukrainiens

Le logo d'Airbnb dans les bureaux parisiens du site. - Martin Bureau - AFP
La liste des entreprises sur le départ en Russie s'allonge. Le groupe de micro-processeurs Intel et la plateforme de locations touristiques Airbnb, ont annoncé jeudi 3 mars au soir avoir suspendu leurs activités en Russie et au Belarus, dans le sillage de plusieurs géants de l'économie américaine, d'ExxonMobil à Apple en passant par Boeing et Ford, ayant pris leurs distances avec la Russie après l'invasion de l'Ukraine.
Brian Chesky, cofondateur et directeur général de la plateforme Airbnb, qui affiche désormais le drapeau ukrainien sur son compte Twitter, y annonce que son groupe "suspend toutes ses activité en Russie et au Belarus," sans autre précision.
Par l'intermédiaire de son directeur général, la plateforme de locations touristiques a annoncé lundi qu'elle allait proposer un hébergement gratuit de court terme à un maximum de 100.000 Ukrainiens fuyant l'invasion russe.
Ces séjours seront financés par l'entreprise, des donateurs d'un fonds d'Airbnb pour les réfugiés ainsi que des hôtes. Selon l'ONU, un million de réfugiés ukrainiens ont quitté leur pays depuis le début des hostilités en Ukraine. L'initiative d'Airbnb fait écho à l'aide proposée en août dernier aux Afghans cherchant à fuir leur pays après la prise de pouvoir des talibans. Le site a annoncé mardi avoir réussi à loger gratuitement plus de 21.000 réfugiés afghans.
L'entreprise Intel, spécialisée dans les micro-processeurs, a elle évoqué son départ dans un communiqué publié jeudi 3 mars.
"Intel condamne l'invasion de l'Ukraine par la Russie et nous avons suspendu toutes livraisons à la Russie et au Belarus. Nos pensées vont à tous ceux qui sont affectés par cette guerre", explique le groupe.
Départ en cascade
Moscou a provoqué une onde de choc internationale en lançant le 24 février ses forces armées en Ukraine, déclenchant une batterie de sévères sanctions économiques des Etats-Unis et de leurs alliés européens et les réactions de nombreuses entreprises ayant des liens avec la Russie.
Automobile, divertissement, tech, finance: des entreprises de tous secteurs, comme General Motors, Apple, Disney et WarnerMedia, ont choisi ces derniers jours de se désengager, au moins temporairement, de la Russie. Plusieurs grands noms de la tech comme Facebook, Google ou Twitter ont de leur côté pris des mesures pour limiter l'influence de médias proches du pouvoir russe.