BFM Business
Auto

Ford, Jaguar-Land Rover, Volkswagen, BMW... ces constructeurs qui suspendent leur activité en Russie

Image d'illustration

Image d'illustration - SEBASTIEN BOZON / AFP

Plusieurs constructeurs automobiles ont annoncé cesser leur activité en Russie ou leurs livraisons en réaction à l'invasion en Ukraine.

Alors que les sanctions économiques se multiplient contre la Russie, les constructeurs automobiles prennent aussi des mesures spécifiques après l'invasion de l'Ukraine.

Le constructeur automobile britannique Jaguar Land Rover (JLR) vient par exemple d'annoncer la suspension de ses livraisons de véhicules en Russie.

"Nous suspendons la livraison de véhicules sur le marché russe", a annoncé JLR, qui appartient au groupe indien Tata, dans un communiqué transmis à l'AFP, pointant "les défis commerciaux" posés par le contexte mondial actuel.

Le ministre britannique des Entreprises, Kwasi Kwarteng, a salué la décision du constructeur mardi sur Twitter.

"Il y a maintenant un nombre croissant d'entreprises et de gouvernements qui se joignent à l'ensemble de la communauté internationale pour isoler la Russie, tant sur le plan diplomatique que financier", a-t-il indiqué.

Ford cesse ses activités locales

Ford a également cessé ses activités en Russie. Le constructeur disposait encore d'une participation minoritaire dans la joint venture "Sollers Ford", qui produit des utilitaires et vend des modèles de la marque américaine en Russie.

"Ford est très préoccupé par l'invasion de l'Ukraine. La situation nous a obligé à évaluer nos opérations en Ukraine, note un communiqué transmis au Detroit Free Press. Nous avons informé aujourd'hui notre partenaire que nous suspendons nos opérations en Russie avec effet immédiat et jusqu'à nouvel ordre."

D'autres constructeurs concernés

Volvo avait ouvert le bal de ces suspensions de livraisons lundi dernier, rapidement suivi par GM, Volkswagen et BMW.

Le premier constructeur mondial de poids lourds, Daimler Truck, a de son côté suspendu “jusqu’à nouvel ordre” ses activités en Russie. L’entreprise allemande précise que cela concerne aussi une coopération “de nature civile” avec le producteur de camions Kamaz, qui fournit aussi l’armée russe.

La maison mère, Mercedes-Benz groupe dit “examiner” comment elle peut se séparer “le plus rapidement possible” de sa part de 15% du capital de Kamaz, selon le quotidien allemand Handelsblatt.

Le constructeur suédois Volvo Group a lui aussi interrompu sa production en Russie et ses ventes. Raisons invoquées, les sanctions européennes et la situation sécuritaire intenable dans la région. L’usine de Kaluga, à 150 kilomètres de Moscou, n’accepte plus de livraison depuis le 25 février, au lendemain de l’invasion russe en Ukraine.

Stellantis et Renault suivent de près la situation

Stellantis dispose aussi d'une usine à Kaluga. Le site reste de petite taille, avec 11.000 véhicules produits par an en coopération avec Mitsubishi. Il compte 3000 salariés. Ce mardi, Carlos Tavares a expliqué avoir mis en place un groupe de travail pour suivre la situation en Ukraine et des salariés concernés.

Renault est beaucoup plus présent en Russie, avec une production locale sous sa marque. Le groupe français est aussi actionnaire majoritaire d'Avtovaz, qui produit pour la marque Lada, et dont Renault est actionnaire majoritaire.

Joint par BFM Business en fin de semaine dernière, un porte-parole de Renault expliquait que le groupe suit de très près la situation, sans plus de commentaires sur d'éventuelles mesures.

https://twitter.com/Ju_Bonnet Julien Bonnet Journaliste BFM Auto