Charles de Gaulle: la vente aux enchères de ses objets et souvenirs dépasse les 5 millions d'euros

La vente par Artcurial de souvenirs privés du général de Gaulle dépasse très largement les estimations.

Le succès de la vente aux enchères consacrée à Charles de Gaulle a dépassé toutes les espérances. Cet événement organisé lundi 16 décembre à Paris par la maison Artcurial a totalisé 5,6 millions d'euros, soit plus de cinq fois les estimations qui s'élevaient à un million.

Des montres, un soldat de plomb avec lequel il jouait enfant, un poignard, ses carnets scolaires, une carte d'identité... C'est une collection éclectique d'objets ayant appartenu au général de Gaulle qui a été mise en vente après avoir été conservée pendant des décennies par son fils, l'amiral de Gaulle, mort cette année à 102 ans.

Une montre à un demi million d'euros

Les 372 lots de la vente ont tous trouvé preneur. Celui qui s'est vendu le plus cher est une montre Lip, ancienne possession du général de Gaulle, adjugée à 530.000 euros. D'autres se sont envolés; notamment sa carte d'identité militaire, estimée entre 1.000 et 1.500 euros, qui a finalement été adjugée plus de 60.000 euros.

135 lots ont fait l'objet de préamptions - quand l'État intervient pour acquérir un objet, dont il considère qu'il présente un intérêt historique - par la BNF, les Archives nationales, les Archives du Nord, le ministère des Armées ou le ministère des Affaires étrangères.

Correspondances avec Churchill

Parmi la collection mise en vente, on trouvait également un carnet de nouvelles écrites au début du XXe siècle, lorsque Charles de Gaulle avait 14 ans, dans lesquelles il se voyait déjà général pour combattre les Allemands. Un récit d'imagination qui démarre en 1930 et qu'il n'a jamais terminé. Artcurial mettait aussi en vente des échanges avec Winston Churchill ou Joséphine Baker.

Et parmi ces objets, un trésor si précieux qu'il n'a pas été mis en vente: un manuscrit de l'appel du 18 juin 1940. Deux feuilles recto-verso assorties d'une note d'Yvonne de Gaulle, son épouse: "Ce manuscrit m'a été remis par le général à Londres le 19 juin", y a-t-elle écrit. "Il m'a dit: 'Conservez précieusement ces manuscrit. Si je réussis, ils feront partie du patrimoine de mes enfants.'"

https://twitter.com/b_pierret Benjamin Pierret Journaliste culture et people BFMTV