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Culture

Audrey Tautou est Chanel

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Dans « Coco avant Chanel », l'actrice Audrey Tautou se glisse avec élégance et force dans la peau de la célèbre créatrice de haute couture, qui incarna la femme moderne, avant de l'inventer.

La bande-annonce

Le Pitch

Tout commence à l'orphelinat. Gabrielle, dite "Coco" et sa sœur ont perdu leur maman et été abandonnées par un père forain. Elles apprennent l'art de coudre et de faire des ourlets, à l'ombre des religieuses de Moulins, en chantant des cantiques. Comme elle supporte mal la rigueur et les ordres, Coco affirme très vite un caractère têtu, indépendant. Les deux filles s'enfuient. On les retrouve en train de chanter des refrains à deux sous devant des militaires en goguette dans un cabaret de seconde zone. Le jour Coco fait de la couture, le soir elle chante en levant la jambe pour des garnisons de soldats. C'est là qu'elle fait la première rencontre qui va changer sa vie, avec Etienne Balsan, un châtelain, éleveur de chevaux, amateur de cocottes et de mondanités. Cet homme repère chez Coco des qualités qui le touchent, en plus du charme piquant de la jeune brunette. Il l'emmène dans son manoir et lui met le pied à l'étrier, au propre comme au figuré, dans une relation amoureuse un peu étrange, entre désir et chasteté, car Coco est du genre plutôt farouche.

La critique de Michel Pascal

La réalisatrice Anne Fontaine s'est inspirée de la partie la moins connue, la moins spectaculaire de la vie de la grande Madame Chanel : sa jeunesse, ses débuts... Et retracer les éléments qui ont forgé son caractère, son destin, c'est faire volontairement un film minimaliste, le contraire des grandes bios spectaculaires, en costumes.
Dans son film, Audrey Tatou, loin du personnage d'Amélie Poulain qui lui a longtemps collé à la peau, a mûri et pris de la force, de l'autorité, pour jouer ici toutes les facettes de cette chrysalide. L'actrice incarne idéalement, avec beaucoup de force, cette Coco Chanel qui balance des vacheries dès qu'on la contrarie, des vannes façon Arletty avec son regard noir. Face à elle, Benoît Poelvoorde joue avec délicatesse, finesse, et tranche avec les farces énormes dans lesquelles il est trop souvent employé. Un grand acteur.

La rédaction-RMC Première : Le 5-7