Albanel : « Une redevance sur les ordinateurs et les téléphones portables »

Jean-Jacques Bourdin : Moins de publicité sur les chaînes publiques, la publicité serait supprimée après 20h de septembre 2009 à janvier 2012, avant l'arrêt total de la publicité ; on attend le texte définitif qui sera rendu à Nicolas Sarkozy. Indexation sur la redevance sur les prix ?
Christine Albanel : Je l'ai toujours souhaité, j'ai toujours souhaité que la redevance ne baisse pas, mais il faut au moins qu'elle soit indexée, c'est quand même normal.
Jean-Jacques Bourdin : Indexation sur les télévisions dans les résidences secondaires ?
Christine Albanel : Je crois qu'il faut voir, il faut en discuter, il y a plusieurs possibilités d'assiettes et d'ailleurs la décision n'est pas encore prise, mais l'indexation je pense qu'elle doit être acquise actuellement.
Jean-Jacques Bourdin : La redevance pour les propriétaires d'un ordinateur ou d'un téléphone portable ?
Christine Albanel : Dès l'instant que l'on regarde la télé sur beaucoup de supports, la difficulté évidemment sera de dire est-ce que telle personne regarde ou non la télé sur l'ordinateur par exemple. Donc je dis pourquoi pas, c'est pour ça qu'il faut en discuter. D'abord il y a un principe, il faut savoir si on élargit l'assiette.
Jean-Jacques Bourdin : C'est à dire ?
Christine Albanel : Justement est-ce qu'on indexe, mais est-ce qu'après, en plus on se charge des ordinateurs par exemple.
Jean-Jacques Bourdin : Vous êtes favorable à une redevance sur les ordinateurs ou les téléphones portables ?
Christine Albanel : Ça serait plutôt oui, mais ça mérite quand même d'être expertisé parce qu'il y a une décision à prendre c'est si on élargit l'assiette de la redevance. Comme dans d'autres pays, c'est la redevance qui soutient un peu plus qu'en France l'audiovisuel public. Ceci étant il y a d'autres pistes et elles sont aussi très intéressantes, que ce soit la taxe sur les télévisions privées par exemple.
Jean-Jacques Bourdin : Ça vous y êtes favorable ?
Christine Albanel : Oui, parce qu'il y a une forte logique, il y a un effet de taxe sur les télévisions privées et sur les télécoms ça me paraît logique aussi. On voit bien que ce sont des services qui se servent de plus en plus de programmes de ce type.
Jean-Jacques Bourdin : Ça pourrait être quoi comme taxe ?
Christine Albanel : Entre 0,5 et 0,8% de l'abonnement par exemple.
Jean-Jacques Bourdin : Ça sera forcément répercuté sur les clients ?
Christine Albanel : Dans un contexte de concurrence.