Municipales à Bordeaux: Philippe Poutou veut faire "tourner" mais n'exclut pas une nouvelle candidature

Le porte-parole du NPA Philippe Poutou le 21 juin 2024 à Carcassonne dans l'Aude - Matthieu RONDEL / AFP
Philippe Poutou repartira-t-il pour un tour lors des élections municipales 2026 à Bordeaux? Tête de liste en 2020 et élu dans l'opposition, le porte-parole du Nouveau parti anticapitaliste (NPA) privilégie une autre option, même s'il ne ferme pas totalement la porte. "L'objectif est de tourner", affirme-t-il au cours d'une interview accordée ce dimanche 28 avril à France 3.
Reste que le triple candidat à la présidentielle est le visage le plus identifié de son parti d'extrême gauche avec Olivier Besancenot, comme le confirme un récent sondage de l'Ifop.
86% des Bordelais disent le connaître. Ce qui place l'ex-ouvrier de Ford devant toutes les autres personnalités politiques testées, y compris le maire écologiste de la ville, Pierre Hurmic (81%).
Quant aux intentions de vote, Philippe Poutou est crédité de 16%, se plaçant derrière ce dernier (35%), ainsi que l'ancien ministre et député de Gironde Thomas Cazenave (32%), dans le cadre d'une alliance entre le camp présidentiel et le parti Les Républicains.
"On va voir"
"On est bien conscient que le nom favorise un score plus important, mais il ne faut pas que l’on soit trop piégé là-dedans. On est une équipe, on a des camarades, on va voir (...) ce qui est sûr est que l'on y sera d'une manière ou d'une autre", commente l'intéressé, qui souhaite faire alliance avec La France insoumise, comme en 2020.
En résumé, "je ne dis pas non parce que ce sont des discussions entre nous (...) mais l’idée quand même serait qu’une équipe se reconstruise", explique-t-il.
Autrement dit, un maintien de Philippe Poutou dans la vie politique n'est pas totalement écarté, alors que ce dernier doit ouvrir prochainement une librairie engagée aux côtés de sa compagne Béatrice Walylo à Bordeaux, non loin du Palais de Justice.
En 2020, Philippe Poutou s'était présenté en tête de la liste "Bordeaux en luttes", soutenue par le NPA, La France insoumise et des gilets jaunes. Celle-ci avait récolté 11,77% des voix au premier tour, derrière les listes de Thomas Cazenave pour le camp présidentiel (12,69%), de l'écologiste Pierre Hurmic (34,38%) et du LR Nicolas Florian (34,55%) - décédé récemment.