Bordeaux: le gazon du tramway remplacé par du thym et de la camomille, moins gourmands en eau

Une portion du tramway bordelais va voir son traditionnel gazon être remplacé par de nouvelles plantes moins communes en ville comme du thym couché, de la camomille rampante ou encore du chiendent. Objectifs: diminuer la consommation d'eau et favoriser la biodiversité.

Une farandole de plantes pour border les rails du tramway bordelais. Alors que le printemps météorologique vient de commencer, différents types d'herbacés vont remplacer à partir du mois de mars le traditionnel gazon qui borde les rails, a annoncé le réseau Transports Bordeaux Métropole (TBM), comme l'indique Le Figaro.

Dans le cadre d'une expérimentation, six nouvelles herbes recouvriront bientôt le sol entre deux stations du tram A (Saint Bruno et Mériadeck) et du tram C (Mussonville et Vaclav Havel): du thym couché, de la camomille rampante, du dichondra, de la turquette, du gazon des Mascareignes et du chiendent.

Adaptation au réchauffement climatique

Les objectifs sont multiples, selon TBM: diminution des quantités d'eau utilisées pour l'arrosage, développement de la biodiversité, limitation de l'entretien de ces espaces végétalisés ou encore adaptation de ces zones au réchauffement climatique.

Une fois en terre, ces nouvelles plantations seront étudiées pendant deux ans pour voir comment elles s'adaptent à leur environnement. Si l'expérimentation est concluante, le dispositif pourra être généralisé à l'ensemble du réseau.

Des tapis végétaux similaires ont déjà été installés en Île-de-France sur des portions de la ligne 9 du tram, qui relie depuis avril 2021 le sud de Paris à Orly (Val-de-Marne), notait alors Les Échos. Y ont été plantées des plantes que l'on retrouve habituellement dans la région comme la potentille, l'achillée tomenteuse ou encore l'orpin âcre. Ces espaces nécessitent là aussi moins d'arrosage et d'entretien.

Selon Le Figaro, 35 kilomètres de voies de tramway sont végétalisés à Bordeaux. Des pelouses qui ont été arrosées par 152.000 m³ d'eau en 2022. Une quantité réduite déjà réduite de 55% en 2023 "grâce à un travail sur les équipements et l’organisation des temps d’arrosage", selon TBM.

Glenn Gillet