Fermeture d'une classe à Gap: en grève de la faim, le maire écrit à Emmanuel Macron et Elisabeth Borne

À Gap, les parents d'élèves et élus municipaux se mobilisent contre la fermeture d'une 12e classe. (Archives) - BFM DICI
"Pour la première fois de ma vie, à 71 ans, j'ai entamé une grève de la faim lundi dernier." Dans une lettre adressée à Emmanuel Macron et Elisabeth Borne ce vendredi, le maire de Gap (Hautes-Alpes) a dénoncé la fermeture d'une classe à l'école Porte-Colombe, contre laquelle il lutte depuis plusieurs semaines.
Roger Didier a expliqué au chef de l'Etat et à la Première ministre avoir débuté une grève de la faim "parce que l'Education nationale persiste à faire fi de l'avis des élus locaux lorsqu'elle arrête la carte scolaire".
Fermer une nouvelle classe dans cette école gapençaise répond pour lui à "une logique comptable", quand "la qualité de l'enseignement devrait être le seul objectif".
"Depuis cinq jours je ne me nourris plus"
En cinq ans, c'est la troisième classe qui ferme dans cette école, alors qu'elle accueille cette année 8 élèves de plus qu'à la rentrée 2021, a rappelé le maire. Et elle devrait en accueillir de nouveaux dès 2023, puisqu'un projet immobilier situé à proximité de l'école devrait prochainement voir le jour.
"Voilà pourquoi je me bats pour préserver cette école. Depuis cinq jours, je ne me nourris plus. Et je n'ai eu aucun contact avec des représentants de l'Education nationale" a-t-il encore écrit, espérant que le président et la cheffe du gouvernement soient "sensible au combat d'un maire pour les enfants de sa ville."
Depuis plus d'une semaine, parents d'élèves et élus municipaux se mobilisent pour le maintien de cette classe. Ils ont notamment bloqué les locaux de l'inspection académique pendant cinq jours et se sont rassemblés sur le marché de la commune.