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Le petit journal du Débarquement : J-55

Le petit journal du Débarquement : J-55

Mercredi 12 avril 1944 : J-55 Comme chaque jour, André Fossey se rend au garage où il travaille, à Saint-Lô. Par le passé, il a travaillé dans une laiterie, à Teurthéville-Hague. Pourtant, aucun de ces deux métiers ne sont le sien. A l’origine en effet, il est fonctionnaire. Mais André se cache. Il fait partie des 35% de requis, réfractaires à partir en Allemagne dans le cadre du STO. Alors depuis plusieurs, mois il vit dans la clandestinité, quitte à risquer de se faire arrêter à tout moment. Il vient justement de passer tout près de la catastrophe, alors qu’une grande rafle a récemment eu lieu à Saint-Lô. En ce début de printemps, l’occupant et le régime de Vichy traquent ardemment les réfractaires, sentant peut-être le vent tourner.

Le petit journal du Débarquement : J-56

Le petit journal du Débarquement : J-56

Mardi 11 avril 1944 : J-56 Il est précieux comme un diamant et il rythme le quotidien des Manchois sous l’Occupation. Le ticket de rationnement. Instauré dès 1940, pendant la drôle de guerre, il est le symbole des mesures prises en réponse aux problèmes d’approvisionnement en France. A Mortain, La Haye, Granville… Les Manchois sont répartis en 8 catégories selon leur âge et leur statut, chaque groupe recevant une ration journalière correspondante. Le pain est la première denrée à être concernée. Très vite le rationnement se généralise à la plupart des produits alimentaires et biens manufacturés : viande, sucre, café, mais aussi vin, tabac et vêtements tombent sous le coup de cartes de ravitaillement. Face à une législation si contraignante et en permanence modifiée, les mairies doivent tenir une multitude de registres, afin de bien répartir et distribuer les différents tickets de rationnement.

Le petit journal du Débarquement : J-57

Le petit journal du Débarquement : J-57

Lundi 10 avril 1944 : J-57 Face à la Manche, aux premières loges d’un éventuel débarquement, les Cherbourgeois sont menacés d’évacuer la ville à tout moment depuis 1940. Des premières mesures ont d’ailleurs été prises dès 1941. Elles ne concernent alors que les personnes âgées et les enfants. Pour ces derniers ce fut particulièrement difficile, beaucoup de parents préférant les garder auprès d’eux. En septembre 1942, 30 000 habitants de l’agglomération sont évacués. Rebelote en avril, puis en mai 1943. Chaque fois, les Allemands justifient ces mesures par la nécessité de mettre en sécurité les civils. En réalité, il y a une autre raison : le ravitaillement de ces populations mobilise des transports nécessaires à l'approvisionnement de leurs propres troupes. Un enjeu crucial dans une région si exposée aux bombardements alliés.