"On fait tout pour éviter de les euthanasier": les refuges et la SPA saturent face à l'afflux d'animaux abandonnés

Comme partout en France, les abandons d'animaux se cessent de se multiplier dans le Rhône, alors les associations mettent tout en œuvre pour éviter les euthanasies.

Cet été, la fourrière de Marennes (Rhône) tourne à plein régime. Comme chaque année, les abandons d'animaux se multiplient lors de la saison estivale. Les raisons sont diverses: départs en vacances, déménagements, allergies... Les centres animaliers sont dépassés.

"Il a plus de dix ans", explique Manon Berbey, responsable de la SACPA de Marennes à BFM Lyon, devant la cage d'un pensionnaire. "Il est là depuis août 2024 et on attend une place dans une association qui pourrait l'accueillir. Malheureusement les refuges sont saturés", regrette-t-elle.

Selon l’association 30 millions d’amis, chaque été, 60.000 animaux sont abandonnés en France, alors que le nombre d’adoptions, lui, ralentit. Les propriétaires qui choisiraient de se séparer de leur animal ont huit jours pour venir les récupérer à la fourrière. Sans quoi, ils sont placés dans une association et mis à l'adoption.

"On fait tout pour éviter de les euthanasier"

À quelques pas de pas de là, la Société protectrice des animaux (SPA) de Marennes croule déjà sous les demandes. "On est tout le temps saturé en été. On le voit en ce moment. On est censé pouvoir accueillir une centaine de chats, et aujourd'hui on en déjà 142", regrette Christophe Dumont Richet, un responsable.

Faute de place dans les refuges, la loi autorise à euthanasier les chiens abandonnés, une option inenvisageable pour les responsables de la fourrière de Marennes.

"En attendant, on les garde. On fait en sorte de leur procurer tout ce qui leur faut. Si un animal est gentil, non-agressif et donc transférable en association, on le garde le temps de lui trouver une place", détaille Manon Berbey de la fourrière de Marennes.

"On fait tout pour éviter de les euthanasier", affirme-t-elle.

À la moitié de la saison estivale, près de 4.000 animaux ont déjà été abandonnés, contre seulement 2.800 adoptions, a affirmé la SPA à nos confrères de RMC. En cas d'abandon, la loi prévoit trois d'emprisonnement et 45.000 d'amende.

Sevag Tatoyan avec Orlane Edouard