Violences faites aux femmes : dans la rue pour dire "non"

La figure de la gauche radicale Clémentine Autain avec des manifestantes du Front de Gauche, dimanche 25 novembre - -
"Femmes violées = vies gâchées", "la terreur se cache à la maison", "crie plus fort, ils sont sourds" : quelques mots sur des banderoles, dimanche, pour dire "ça suffit" à toutes les formes de violences subies par les femmes.
Plusieurs milliers de personnes (2.000 selon la police, 5.000 selon les organisateurs) et des dizaines d'associations ont ainsi défilé dans les rues de Paris à Paris à l'occasion de la Journée internationale contre les violences faites aux femmes.
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C'est le collectif national pour les droits des femmes, groupement d'associations féministes, de syndicats et partis politiques, qui avait appelé à cette mobilisation, dans le but de réclamer une "loi cadre" contre les violences, sexistes, physiques ou sexuelles, dont sont victimes les femmes.
90% des victimes ne porteraient pas plainte
Plus tôt dans la journée, le président François Hollande avait annoncé la mise en place prochaine d'un "plan global" destiné à lutter contre les violences domestiques. Une série de mesures seront détaillées lors du comité interministériel aux droits des femmes, vendredi prochain.
Parmi celles-ci, des actions de formations en direction des services de police, de gendarmerie et des enseignants, la création de logements destinés à accueillir des victimes, et une vaste opération de communication sur ce qui est encore un tabou confiné entre les quatre murs de la maison.
Dimanche, le collectif a en effet rappelé que "90% des victimes de violences ne portent pas plainte". Un sondage Ipsos pour Femme actuelle avait révélé lundi que plus d'un quart des femmes avait déjà fait l'objet de violences répétées. L'an dernier, 122 d'entre elles ont péri sous les coups de leur conjoint.