BFMTV
Société

Seine-Maritime: incendie à la raffinerie ExxonMobil, une flamme visible à 40 km

La raffinerie ExxonMobil de Notre-Dame-de-Gravenchon, en 2016 (photo d'illustration)

La raffinerie ExxonMobil de Notre-Dame-de-Gravenchon, en 2016 (photo d'illustration) - Charly Triballeau - AFP

Ce nouvel incident est survenu presque un mois après l'incendie spectaculaire sur un autre site Seveso seuil haut, Lubrizol, à Rouen, également en Seine-Maritime.

Un incendie électrique a démarré samedi matin sur les installations d'ExxonMobil, à Notre-Dame-de-Gravenchon, en Seine-Maritime. Il a entraîné un panache de fumée qui pourrait rester visible plusieurs jours, a appris l'AFP dimanche auprès du groupe industriel.

"Samedi 19 octobre, vers 8 heures, un déclenchement électrique a conduit à l'arrêt du vapocraqueur d'ExxonMobil Chemical France. Pour décomprimer l'installation en toute sécurité, les gaz ont été envoyés à la torche", a fait savoir dimanche le groupe pétrochimique dans une "information aux riverains".

Outre la mairie, Atmo Normandie, association régionale de surveillance de la qualité de l'air, agréée par le ministère en charge de l'Environnement, a été informée, de même que la Dreal (direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement).

"Pas de danger", assure ExxonMobil

Une flamme "impressionnante" d'environ dix mètres de haut est visible sur le site de la raffinerie ExxonMobil de Notre-Dame-de-Gravenchon, mais elle ne représente "pas de danger", a assuré ce lundi la direction du site. "Des vérifications complémentaires ont été menées samedi sur le vapocraqueur et vont conduire à des interventions techniques avant les phases de redémarrage de l'installation. C'est pourquoi la torche pourrait rester visible durant quelques jours", a-t-elle également expliqué.

"C'est impressionnant. La torche est assez lumineuse et assez bruyante. C'est une nuisance que nous regrettons. Mais ça n'est pas dangereux. La vie est normale sur le site", a indiqué Nathalie Guégaden-Lefort, responsable de la communication du site Seveso seuil haut où travaillent 4250 personnes dont 2250 salariés d'ExxonMobil.

La flamme reste visible à 40 km à la ronde et demeurera plusieurs jours, selon ExxonMobil. "On est parti jusqu'au milieu de la semaine pour le moment", selon Nathalie Guégaden-Lefort.

La concentration de dioxyde de soufre en légère augmentation

Atmo Normandie a indiqué ce lundi que l'événement n'a entraîné, samedi à 11 heures, qu'une légère augmentation ponctuelle des concentrations de dioxyde de soufre, à 104 microgramme par m3, alors que le seuil d'alerte de la population est de 300 microgrammes pendant trois heures. "Toute combustion entraîne une pollution mais son ampleur dépend de la qualité de la combustion", précise l'association.

"Il n'y a pas eu d'incendie", a précisé la responsable de la communication. Selon elle, il y a eu un panache de fumée samedi "pendant moins d'une heure", lorsqu'au démarrage la torchère a manqué de vapeur d'eau. Sa combustion a alors été moins bonne.

Un nouvel incident après Lubrizol

Cet incident est survenu presque un mois après l'incendie spectaculaire sur un autre site Seveso seuil haut, Lubrizol, à Rouen, qui avait provoqué un gigantesque nuage de 22 km de long et suscite encore aujourd'hui beaucoup d'interrogations parmi la population sur ses conséquences à long terme sur la santé et l'environnement.

Juliette Mitoyen avec AFP