Attentats de Paris: le pape "bouleversé"

Le pape François, "bouleversé", a dénoncé d'une voix émue samedi les attentats de Paris, mais le Vatican a appelé à ne pas céder à la panique, en particulier à l'approche du Jubilé à Rome.
"Je suis bouleversé, je ne comprends pas ces choses, faites par des êtres humains (...). Il ne peut pas y avoir de justifications, religieuses ou humaines. Ce n'est pas humain", a déclaré le pape dans un entretien téléphonique avec la télévision TG2000. D'une voix faible, cherchant ses mots, le pape a exprimé sa proximité avec les familles des victimes. "Je suis proche de tous ceux qui souffrent et de toute la France, que j'aime tant".
Dans la nuit, le porte-parole du Vatican, Federico Lombardi, avait dénoncé "une attaque contre la paix de toute l'humanité qui requiert une réaction décisive et solidaire de notre part à tous pour s'opposer à la diffusion de la haine meurtrière sous toutes ses formes". Sur Radio Vatican, le père Lombardi a répondu aux inquiétude exprimées autour du Jubilé de la miséricorde qui doit attirer à partir de 8 décembre des millions de pèlerins dans la capitale italienne, souvent citée comme cible dans la propagande de l'organisation Daesh.
"Attention ! Ces assassins possédés d'une haine insensée sont appelés terroristes justement parce qu'ils veulent répandre la terreur. Si nous nous laissons effrayer, ils ont déjà atteint leur objectif premier", a-t-il déclaré en appelant à résister "avec courage à la tentation de la peur". "Bien entendu il faut être prudents et pas irresponsables, prendre des précautions raisonnables. Mais nous devons continuer à vivre en construisant la paix et la confiance réciproque", a-t-il insisté. "Il n'est pas le moment de renoncer au Jubilé de la miséricorde ou d'en avoir peur. Nous en avons plus besoin que jamais", a-t-il estimé.
"Le message de la miséricorde est nécessaire pour nous rendre plus capables de réconciliation, de construire des ponts malgré tout, d'avoir le courage de l'amour".