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Manifestation anti-loi Travail: un syndicaliste a perdu l'usage d'un oeil

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Un homme grièvement blessé à l'oeil droit lors de la manifestation contre la loi Travail, jeudi à Paris, en a perdu l'usage la nuit dernière. Selon le syndicat Sud Santé sociaux, il aurait été touché par une grenade lancée par les forces de l'ordre.

Alors que des violences ont éclaté jeudi, lors de la manifestation parisienne contre la loi Travail, un homme a été grièvement blessé à l'oeil. Il en perdu l'usage, "malgré les soins prodigués cette nuit à l'Hôpital Cochin", annonce le syndicat Sud Solidaires Santé dans un communiqué. Un tir de la police aurait causé la blessure, selon le syndicat. 

Une source policière a confirmé à BFMTV que le manifestant a perdu l'usage de son oeil. Selon nos informations, le parquet de Paris a ouvert une enquête confiée à l'Inspection générale de la police nationale (IGPN).

"Un morceau de grenade"

Cet homme âgé de 46 ans, est secrétaire médical dans le Val-de-Marne et membre de Sud Santé sociaux, poursuit le communiqué et aurait "vraisemblablement reçu au visage un morceau de grenade lancée par les forces de l'ordre".

Nicolas Guez, membre de Sud Santé sociaux, explique à BFMTV.com que des "incidents" ont commencé "place de la République" vers 16h45. Après avoir recoupé des témoignages, le syndicat a pu établir qu'il y a eu "un mouvement de foule, des tirs de lacrymogènes, de flash ball et peut-être une grenade de désencerclement, lancée en cloche, ce qui est contraire à la procédure".

Une intervention tardive des pompiers

D'après ces témoignages, les pompiers sont intervenus près d'une heure après que l'homme ait été blessé et "la police sur place relativisait", poursuit Nicolas Guez. Ce sont les Street medics, des secouristes et médecins bénévoles, qui ont d'abord pris en charge le manifestant.

Contactée, la préfecture de police n'a pas donné d'information. Selon un bilan officiel, quatre manifestants ont été blessés. 

En juillet, un collectif de contre les violences policières a adressé 68 réclamations au Défenseur des droits concernant des violences subies lors des manifestations contre la loi Travail.

Mélanie Longuet