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Des agriculteurs franciliens distribuent des salades contre l'écotaxe

Arnaud Rousseau mardi à Chailly-en-Bière (Seine-et-Marne).

Arnaud Rousseau mardi à Chailly-en-Bière (Seine-et-Marne). - -

Élaborée en 2009 lors du Grenelle de l'environnement, la mise en place de l'écotaxe n'a cessé d'être reportée pour des raisons juridiques et techniques. Son entrée en vigueur est prévue pour le 1er janvier 2014.

Une action de sensibilisation. Les agriculteurs qui se sont réunis en bord de route à Chailly-en-Bière, en Seine-et-Marne, mardi aux aurores, dénoncent l'écotaxe mais refusent de bloquer les routes. "Nous distribuons des salades produites localement pour sensibiliser les automobilistes aux dangers de l'écotaxe", explique Arnaud Rousseau, président de la FDSEA de Seine-et-Marne.

Élaborée en 2009 lors du Grenelle de l'environnement, la mise en place de l'écotaxe n'a cessé d'être reportée pour des raisons juridiques et techniques. Son entrée en vigueur est prévue pour le 1er janvier 2014.

L'écotaxe vise à inciter les entreprises à emprunter des modes de transport moins polluants que la route et devra être payée par les poids-lourds qui rouleront sur certains axes.

Des produits taxés jusqu'à 5 ou 6 fois

"Quand cette taxe a été décidée la situation économique était bien différente", présente Arnaud Rousseau. "Il faut sauver le 'Made in France', nous demandons l'ajournement de l'écotaxe dans l'attente d'une période plus propice. Sans ça, ce sera la destruction de la production locale", argumente-t-il.

Le monde agricole dénonce l'écotaxe qui pèsera sur le prix des marchandises, tandis qu'un produit importé et arrivant par avion ou bateau ne sera pas forcément taxé pour son transport. L'écotaxe pourrait s'appliquer jusqu'à 5 ou 6 fois sur des produits français, estiment les professionnels.

Les entreprises de transports ont prévu, elles aussi, de montrer leur mécontentement aujourd'hui.

S.A. avec Mariam Pirzadeh et AFP