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Les riverains de la prison de la Santé excédés par les parloirs sauvages et les nuisances sonores

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Depuis la réouverture en janvier de la prison de la Santé, dans le 14e arrondissement de Paris, les riverains déplorent des nuisances plus importantes qu'avant. En cause notamment le tapage nocturne et les parloirs sauvages depuis la rue. Ils réclament le retour de patrouilles de police en permanence.

Depuis janvier, les détenus ont réintégré la prison de la Santé, après quatre ans de rénovation. Mais face à la maison d'arrêt, située dans le 14e arrondissement de Paris, les riverains disent subir des nuisances plus importantes qu'avant. Ils font notamment face à des parloirs sauvage en pleine rue jusqu'à tard dans la nuit. Des scènes quotidiennes, que certains ont filmé pour montrer l'ampleur des nuisances.

"Ce sont des cris entre des personnes qui sont dans la rue et qui hurlent vers les personnes qui sont dans les cellules et les personnes dans les cellules répondent. C'est à partir de 22 heures, jusqu'à minuit, 1 heure du matin", raconte l'un de ces riverains à BFM Paris.

Ces voisins ont souhaité rester anonymes, car au-delà des nuisances sonores, ils disent aussi faire face à de l'insécurité et des menaces.

"Quand j'ai appelé la police, ils m'ont demandé de filmer. Comme ils [les détenus] ont une vue directe sur les fenêtres, sur la rue, ils m'ont repéré et ils ont commencé à me menacer en me disant, ils savent où j'habite et ils viendront casser chez moi", explique une habitante.

Quelles solutions? 

Les riverains, soutenus par la mairie du 14e arrondissement plaident pour un retour à la surveillance policière qui existait avant les travaux de la prison. La maire PS du 14e, Carine Petit, a adressé un courrier aux ministères de la Justice et de l'Intérieur pour interpeller sur cette situation.

"Avant, il y avait des patrouilles qui étaient affectées spécifiquement et en permanence pour assurer les abords. Ca n'empêchait pas les parloirs sauvages mais en tout cas ça assurait une sécurité, une tranquillité et un bon fonctionnement, c'est ce que je demande aujourd'hui", insiste la maire d'arrondissement. 

La directrice de la prison, contactée par BFM Paris, reconnaît ces nuisances, localisées dans 50 cellules aux deux derniers étages du bâtiment. La direction fait savoir que les détenus qui posent problème vont être déplacés dans d'autres cellules.

Les habitants s'inquiètent néanmoins de la surpopulation carcérale de la prison. Alors que la Santé est prévue pour 800 détenus, elle devrait en accueillir 1.200 cet été. 

Carole Blanchard avec Bettina de Guglielmo, Florian Chevallay