Les parents veulent-ils connaître le sexe de leur enfant pendant la grossesse?

Un nouveau-né saisit le doigt de sa mère, le 17 septembre 2013 à l'hôpital de Lens. (Photo d'illustration) - Philippe Huguen - AFP
Les parents souhaitent-ils réellement connaître le sexe biologique de leur futur enfant? Et si oui, que préfèrent-ils? Une étude de l’Institut national d’études démographiques, publiée et relayée ce jeudi par le Figaro, permet de discerner quelques éléments de réponse.
Tout d’abord, les parents ne semblent pas aimer l’incertitude. Selon les données de l’enquête Elfe, menée auprès 15.771 femmes et 12.545 hommes en 2011 et sur laquelle repose l’étude de l’Ined, plus de 85% des parents veulent connaître le sexe de l’enfant lors des échographies.
Une manière pour eux "d’anticiper leur relation à l’enfant", explique au Figaro Olivia Samuel, auteure de l’étude, et de préparer plus avant l’arrivée du bébé.
Une minorité exprime une préférence
Au-delà du fait de simplement savoir, une minorité affirme avoir exprimé une préférence pour un sexe ou l’autre lors de la grossesse - le questionnaire ayant été réalisé deux mois après la naissance. En effet, seuls quatre parents sur 10 (46% des femmes, 41% des hommes) ont déclaré dans les questionnaires de l’étude attendre un sexe en particulier.
Et lorsqu’ils disent attendre plutôt une fille ou un garçon, les parents ont tendance à "favoriser" leur sexe. Ainsi, 23% des pères concernés veulent un fils (contre 17% pour une fille), et un quart des mères attendant un sexe en particulier espèrent une fille (contre 20% pour un garçon).
L’enquête Elfe a été lancée en avril 2011, après avoir été testée auprès de 500 familles pilotes quatre ans plus tôt. Elle concerne plus de 18.000 individus (nés en 2011), réunit 150 chercheurs et a pour vocation de suivre les enfants de la naissance à l’âge adulte.