Condamné en justice, un survivant d'Oradour pourrait voir sa peine annulée

L'annulation de la condamnation d'un survivant d'Oradour-sur-Glane, qui avait émis des doutes sur l'enrôlement forcé de Français parmi les bourreaux de son village, a été préconisée mardi devant la Cour de cassation.
Dans son livre Oradour-sur-Glane, le drame heure par heure, publié pour la première fois en 1992, Robert Hébras avait écrit que "parmi les hommes de main, il y avait quelques Alsaciens soi-disant enrôlés de force dans les unités SS".
Or, l'incorporation forcée de jeunes gens d'Alsace et de Moselle, départements annexés par l'Allemagne, a été établie historiquement. Deux associations d'anciens "Malgré-nous", comme ceux-ci s'appellent, avaient porté plainte.
Robert Hébras a été condamné le 14 septembre en appel après avoir été relaxé une première fois. Condamnation que le survivant du massacre, âgé de 88 ans, avait contesté en cassation.
Mardi, l'avocat général a estimé que Robert Hébras "parlait au conditionnel", et "sans esprit de haine ou partisan". Il a préconisé l'annulation de sa condamnation au nom de la liberté d'expression. La décision de la Cour sera rendue le 16 octobre.