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Société

Incendies de Morlaix: un homme interpellé

Le centre des impôts incendié par des légumiers en colère, à Morlaix, le 19 septembre 2014.

Le centre des impôts incendié par des légumiers en colère, à Morlaix, le 19 septembre 2014. - Fred Tanneau - AFP

VIDEO - Âgé d'une quarantaine d'années, l'homme interpellé serait un Bonnet rouge. Le 19 septembre, le centre des impôts de Morlaix et la Mutualité sociale agricole avaient été incendiés lors d'une manifestation de légumiers.

Une interpellation a eu lieu mercredi soir dans le cadre de l'enquête ouverte après les incendies survenus à Morlaix, dans le Finistère, lors d'une manifestation de légumiers, a-t-on appris jeudi auprès du parquet, confirmant une information du quotidien Le Télégramme.

"Une personne a été interpellée dans le cadre de la procédure de flagrant délit", a indiqué le procureur de la République à Brest, Éric Mathais. "Elle est en garde à vue depuis hier soir pour des faits de dégradation et destruction de biens par incendie et entrave à secours", a-t-il ajouté, précisant uniquement qu'il s'agissait d'un homme.

Bonnet rouge

Selon le site internet du Télégramme, l'homme aurait une quarantaine d'années et appartiendrait au mouvement des Bonnets rouges. Il aurait été interpellé à son domicile mercredi soir vers 21 heures et placé en garde à vue au commissariat de Morlaix, selon le quotidien régional.

Une centaine de légumiers du Nord-Finistère avaient incendié dans la nuit du 19 au 20 septembre le centre des impôts et la Mutualité sociale agricole de Morlaix, lors d'une manifestation contre les réglementations administratives et fiscales.

"Tension très forte"

Le Premier ministre, Manuel Valls, avait condamné fermement ces incendies de bâtiments publics et promis des poursuites judiciaires. Un appel a témoins avait été lancé par le parquet de Brest.

Thierry Merret, porte-parole des Bonnets rouges et président de la FDSEA du Finistère, a mis en garde contre des placements en garde à vue "trop rapides". "Pour l'instant, la tension est quand même très forte (...) donc il ne faudrait pas que ça vienne encore plus attiser les réactions de certains", a-t-il souligné, disant ne pas savoir si l'homme interpellé était ou non membre des Bonnets rouges.

V.R. avec AFP