Finistère: heurts entre des manifestants et des policiers

Des heurts ont éclaté ce mercredi à Châteaulin (Finistère) entre plusieurs dizaines de personnes, réunies dans le centre-ville pour protester contre "les violences policières", et les forces de l'ordre, a-t-on appris auprès d'un témoin et de la préfecture.

Selon un témoin mais également d’après la préfecture, dans le cadre d’une manifestation dont le but était de protester contre "les violences policières", des heurts ont éclaté ce mercredi à Châteaulin (Finistère) entre plusieurs dizaines de personnes, réunies dans le centre-ville, et les forces de l’ordre.

Stoppés dans leur avancée vers la permanence d’un élu

Une personne a été brièvement interpellée, a indiqué la préfecture, précisant qu'il y avait au moment des heurts une trentaine de manifestants sur place. Tout est rentré dans l'ordre, a-t-elle annoncé peu après 17h. Un témoin a dit à l'AFP que les manifestants avaient été la cible de gaz lacrymogènes, après avoir voulu se rendre devant la permanence d'un député. Cette manifestation, à l'appel du collectif brestois contre la loi Travail, relayé sur les réseaux sociaux, était prévue en fin de matinée à Pont-de-Buis, à une dizaine de kilomètres de Châteaulin. Cependant, la préfecture du Finistère l'avait interdite, redoutant des incidents à proximité de l'usine d'armement Nobelsport, située dans cette commune et classée Seveso.

Face-à-face d’une heure

Les manifestants, alors une cinquantaine, n'avaient ainsi pas pu accéder au centre de Pont-de-Buis, des barrages filtrants ayant été mis en place à toutes les entrées. Après un face-à-face d'une heure environ à l'une des entrées de la commune, les manifestants se sont rendus à Châteaulin. Plusieurs manifestations ont déjà été organisées à proximité de l'usine Nobelsport, qui fabrique des grenades lacrymogènes, ainsi que les balles en caoutchouc utilisées par les forces de l'ordre. Des centaines de policiers ont manifesté de leur côté ce mercredi en France pour dénoncer la "haine anti-flics", une démonstration de colère rare.

A.M avec AFP