Covid-19: la Suisse place 9 régions françaises de métropole en zone à risque élevé

En plus des neufs régions de métropoles, la Guyane française, la Guadeloupe, La Réunion, la Martinique, Mayotte, Saint-Barthélémy et Saint-Martin sont aussi désormais classés en "risque élevé".

La Suisse a placé neuf régions métropolitaines françaises, et sept régions d'outre-mer en "zone à risque élevé", en raison du nombre élevé de cas d'infections au nouveau coronavirus, a annoncé vendredi le gouvernement.

Sur la liste, on retrouve le Centre-Val de Loire, la Corse, les Hauts-de-France, la Normandie, la Nouvelle-Aquitaine, l'Occitanie et les Pays de la Loire. Outre-mer, la Guyane française, la Guadeloupe, La Réunion, la Martinique, Mayotte, Saint-Barthélémy et Saint-Martin sont aussi désormais classés en "risque élevé".

La Polynésie française, présente dans cette liste, était déjà concernée par ces restrictions depuis le 7 septembre.

Une quarantaine de dix jours

Au-delà de 60 cas pour 100.000 habitants pendant 14 jours, la Suisse peut classer un pays ou une région comme "à risque" et imposer une quarantaine de 10 jours à ceux qui ont passé plus de 24 heures dans une des zones listées. Ces mesures seront effectives sur les zones françaises citées plus haut, à partir du 14 septembre.

"Dans presque toutes les régions de France, les nouvelles infections sont nettement supérieures à la valeur limite de 60 pour 100 000 personnes (incidence sur deux semaines)", note le gouvernement dans un communiqué ce vendredi.

Le gouvenrement a également précisé que les zones frontalières n'étaient, pour le moment, pas concernées. "L'idée, c'est de préserver les espaces de vie sur la frontière là où les gens vivent et là où les gens travaillent", a fait valoir le ministre de la Santé, Alain Berset, en conférence de presse, rapporte l'AFP.

9300 euros d'amende

"Quiconque se soustrait à l’obligation de se placer en quarantaine ou de se déclarer commet une infraction à la loi sur les épidémies et peut être puni d’une amende pouvant aller jusqu’à 10.000 CHF" (environ 9300 euros), précise l'office fédérale de la santé publique.

La Suisse, qui compte quelque 8,5 millions d'habitants, a été jusqu'à présent relativement épargnée par le nouveau coronavirus, malgré sa proximité avec l'Italie, qui fut l'épicentre de l'épidémie en Europe il y a quelques mois.

Mais dans son communiqué, le gouvernement rappelle que depuis le mois de juin, "les nouvelles contaminations ne cessent d'augmenter en Suisse. Alors qu'il y en avait 98 par semaine début juin, ce nombre est passé à 1844 à la fin août", soit 18 fois plus.

Salomé Vincendon