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Société

Coronavirus: début de la mise à l'abri des migrants de Calais

Des migrants à Calais.

Des migrants à Calais. - Philippe Huguen - AFP

Une opération de mise à l'abri des migrants de Calais vers des centres d'hébergement, situés dans le département du Pas-de-Calais, a commencé ce vendredi.

La mise à l'abri des migrants de Calais dans des centres d'hébergement du département, où ils pourront se confiner pendant la crise sanitaire, a débuté ce vendredi.

Cette opération menée par l’État vise à "prendre en charge, pour des raisons humanitaires, une population sans abri", dont la présence sur certains secteurs périphériques de Calais provoque "des problèmes sérieux de salubrité publique" et "des atteintes à la tranquillité publique", a indiqué la préfecture dans un communiqué. Elle vise en outre à "répondre à la logique nationale de confinement des personnes".

Ainsi, à partir de vendredi, "des bus achemineront ces personnes vers des centres d'hébergement" situés à Liévin, Nédonchel, Croisilles, Merlimont, Fouquières-lès-Béthune et Saint-Venant dans le département du Pas-de-Calais.

"Une capacité globale de 400 places a été identifiée dès à présent et les recherches se poursuivent pour compléter" le dispositif, a ajouté la préfecture, précisant que les départs de Calais s'échelonneront sur deux semaines. Ils se feront "sur la base du volontariat" mais "les mesures de contrainte pourront être toutefois utilisées en tant que de besoin sur la base des moyens juridiques existants".

Deux migrants testés positifs au coronavirus

Entre 650 migrants selon la préfecture et un millier selon les associations vivent actuellement à Calais dans l'espoir de rejoindre l'Angleterre. Sur place ce vendredi matin, deux bus étaient stationnés à proximité d'un campement de migrants. Deux d'entre eux ont été testés positifs au coronavirus et placés à l'isolement, selon la préfecture.

Ces personnes "ont été aussitôt prises en charge dans des appartements dédiés où elles sont suivies", a-t-elle détaillé, précisant que les services de l’État avaient réservé une vingtaine de places dites de "desserrement" pour prendre en charge les réfugiés infectés.

À Grande-Synthe, où vivent quelque 600 migrants, notamment dans des hangars abandonnés, "des maraudes sont organisées quotidiennement pour mettre à l'abri les migrants sur la base du volontariat", a affirmé la préfecture du Nord.

C.Bo. avec AFP