Chérèque : « Une loi sur les licenciements boursiers serait détournée »

François Chérèque - -
Après s'être penché sur les questions de l'emploi et de la flexibilité du travail, le secrétaire général de la CFDT (Confédération française démocratique du travail) a réagi aux difficultés d’Arcelor Mital. « Je trouve ubuesque que le ministre de l’industrie aille donner des infos aux salariés d’Arcelor. Le ministre comble un vide de dialogue social. On est tombé sur la tête », estime-t-il. « Une des difficultés de notre pays, c’est le manque d’anticipation. Chez Peugeot on aurait pu anticiper il y a 2 ou 3 ans et éviter des erreurs stratégiques. Il faut des débats entre partenaires sur la stratégie de l’entreprise ».
Quant à Sanofi, qui vient d’annoncer 900 suppressions de postes malgré ses excellents bénéfices, pas question pour autant d’interdire les licenciements boursiers. « Aujourd’hui, je préfère qu’on puisse anticiper, avoir un droit de regard, plutôt qu’une loi sur les licenciements boursiers qui serait vite détournée ».
« Laisser la main quand ça va bien »
Enfin, François Chérèque est revenu sur son départ de la CFDT, départ anticipé prévu pour novembre. « J’ai fait 10 ans, c’est bien de laisser la main quand ça va bien », assure-t-il, expliquant qu’il s’agit d’un « travail usant ». « Et puis je veux qu’on fasse la rénovation du cumul des mandats aussi dans le temps », a-t-il conclu.