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Chérèque : « Il y a des solutions » au chômage

François Chérèque

François Chérèque - -

Invité d’RMC et de BFMTV ce mercredi, François Chérèque, secrétaire général de la CFDT, a plaidé pour ne pas rajouter plus de flexibilité, mais moins de précarité. Il affirme aussi que le chômage actuel « n'est pas inéluctable ».

Sur RMC et BFMTV, François Chérèque est revenu ce mercredi sur la situation inquiétante du chômage en France, avec un cap symbolique des 3 millions de chômeurs en France selon Michel Sapin. « Non, ce n’est pas inéluctable, a martelé le secrétaire général de la CFDT (Confédération française démocratique du travail), dans d’autres pays il y a de meilleurs résultats ! Chez nous nous avons plus de 7% de chômeurs depuis 1977 ; je crains qu’on s’habitue à cette situation ». Les solutions à court terme, selon lui, sont déjà les tuyaux : « contrat d’avenir, contrat de génération ».
Pas question, en revanche, de suivre le Medef dans sa lutte pour accroitre la flexibilité du marché du travail. « La France est le pays d’Europe qui a fait sortir du travail le plus grand nombre de salariés, sur un temps le plus court possible, la flexibilité existe en France, affirme-t-il. La question, c’est de faire en sorte que les choses soient moins précaires pour les salariés ».

« Il faut rendre beaucoup plus cher le CDD »

Pour cela, François Chérèque propose du donnant-donnant : des efforts des salariés, mais des gratifications, aussi, quand la croissance revient. « Pendant la crise, je n’ai cessé de demander des formations plutôt que des licenciements. Il faut étendre les possibilités de chômage partiel et il faut re-débattre sur un accord de sauvegarde de l’emploi en baissant pourquoi pas le temps de travail et les salaires pendant les difficultés. On est prêt à discuter, mais quand les bénéfices reviennent, il faut les partager avec les salariés ».
Le contrat unique, tel qu’il lui est proposé, ne semble pas lui convenir spécialement. « Plus vous êtes en début de contrat, plus vous êtes vulnérable. Plus vous êtes ancien, plus vous êtes protégé, regrette-t-il. Je préfère changer la logique. Il faut rendre beaucoup plus cher le CDD avec des charges importantes, et plus le contrat est long, plus les charges baisses. Moins de coût, plus d’ancienneté ».
François Chérèque a aussi abordé sa succession à la tête du parti et la politique industrielle française.

La Rédaction