Stephen Hawking sera enterré aux côtés de Newton et Darwin à Westminster

La tombe d'Isaac Newton honorée en 2010 par la reine d'Angleterre. - MATT DUNHAM / POOL / AFP
L'astrophysicien britannique Stephen Hawking sera inhumé à l'abbaye de Westminster à Londres, un hommage réservé aux plus grands, aux côtés d'un autre géant des sciences, Isaac Newton, a indiqué mardi un porte-parole de l'abbaye, sans donner de date. Les obsèques de Hawking se dérouleront le 31 mars à Cambridge, où il a vécu et enseigné pendant plus de 50 ans, ont annoncé ses enfants dans un communiqué mardi.
Hawking, réputé pour ses travaux sur l'Univers, est mort paisiblement chez lui à Cambridge le 14 mars dernier à l'âge de 76 ans, suscitant une pluie d'hommages rarement égalée pour un scientifique. Son travail s'était concentré sur le rapprochement des théories de la relativité et des quantas pour tenter d'expliquer la création de l'Univers et son fonctionnement.
Une filiation scientifique évidente avec le grand Newton
Isaac Newton, mathématicien, astronome, physicien ayant œuvré de la fin du 17e au début du 18e siècle, est le père de la mécanique classique, à travers sa théorie de la gravitation universelle. L'abbaye de Westminster accueille les dépouilles des rois et reines ainsi que des hommes et femmes célèbres.
"Il est tout à fait approprié que les cendres du professeur Hawking soient enterrées dans l'abbaye, aux côtés de ses collègues scientifiques distingués", a souligné son doyen John Hall dans un communiqué, citant Newton et Charles Darwin, auteur de la théorie de l'évolution.
Des obsèques à Cambridge, sa ville
Cambridge est "la ville qu'il aimait tant et qui l'aimait en retour", ont souligné de leur côté ses enfants, en annonçant que les obsèques se dérouleraient en l'église de Great St Mary's de l'université, le samedi de Pâques. Le service sera "à la fois inclusif et traditionnel, reflétant l'envergure et la diversité de sa vie", ont-ils ajouté. Il sera suivi par une réception privée au collège de Trinity.
Des milliers de personnes ont signé le livre de condoléances ouvert à l'occasion de la mort du grand scientifique, qui avait su toucher un très large public à travers son ouvrage de vulgarisation Une brève histoire du temps, paru en 1988.
Il avait défié les prédictions selon lesquelles il n'avait que quelques années à vivre, après avoir développé très jeune une maladie neurodégénérative paralysante, la sclérose latérale amyotrophique (SLA) ou maladie de Charcot, diagnostiquée en 1964. La maladie l'avait progressivement privé de sa mobilité et confiné dans un fauteuil roulant, presque complètement paralysé et incapable de parler sauf à travers son emblématique synthétiseur vocal.