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Une "opportunité" pour le virus: l'OMS met en garde contre les risques des rassemblements à Noël

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S'il est question d'une troisième vague, "on ne peut pas prédire si cela va être un tsunami, si cela va être une vague ou une vaguelette, ça dépend de beaucoup de facteurs", explique Sylvie Briand.

Prémices des fêtes de fin d'année, les vacances scolaires commencent ce samedi en France, annonçant des retrouvailles familiales pour beaucoup. Mais face aux indicateurs du Covid-19, qui ne s'améliorent pas, voire s'aggravent, la possibilité d'une troisième vague post-Noël inquiète.

"Le virus circule encore parmi nous et là il va y avoir un brassage de population avec les fêtes donc effectivement il y a un risque que la transmission augmente", a expliqué ce samedi sur BFMTV Sylvie Briand, en charge des risques épidémiques à l'Organisation mondiale de la Santé (OMS). "Maintenant on ne peut pas prédire si cela va être un tsunami, si cela va être une vague ou une vaguelette, ça dépend de beaucoup de facteurs".

"On donne l'opportunité au virus"

Le gouvernement français a lourdement insisté sur les gestes barrières et les règles sanitaires à mettre en place afin d'éviter au maximum les contaminations pendant cette période, comme la jauge de six adultes maximum à table ou le port du masque hors des repas, règle aussi recommandée par l'OMS.

Mais "les rassemblements à l’intérieur, même les plus petits, peuvent être particulièrement risqués car ils rassemblent des groupes de personnes, jeunes et vieux, de différents foyers, qui n’adhèrent pas tous aux mêmes mesures de prévention des infections", écrit l'OMS.

"Quand le virus a circulé dans une poche de population au bout d'un moment, il ne trouve plus assez de personnes non immunisées, pour pouvoir continuer de circuler", explique Sylvie Briand. En se réunissant, "on donne l'opportunité au virus d'entrer dans des groupes de population qui ne l'ont pas encore rencontré donc il faut essayer de réduire le risque, il n'y a pas de risque zéro mais on peut réduire le risque au moins pour les semaines à venir".

L'Italie a par exemple pris la décision dans la nuit de vendredi à samedi de reconfiner le pays pendant la période de Noël, entre le 21 décembre et le 6 janvier.

"Protéger les gens qui sont les plus à risque"

Le risque de contamination peut notamment se réduire de deux façons pour Sylvie Briand: s'isoler lorsqu'on est symptomatique, et "protéger les gens qui sont les plus à risque". Les plus fragiles sont en effet au centre des préoccupations, car si "on connait un petit peu mieux le virus", comme le note la représentante de l'OMS, il reste dangereux pour cette partie de la population.

Pour Sylvie Briand, "ce qui est important ce n'est pas tellement le nombre de cas, beaucoup vont être des cas bénins, mais c'est plutôt de s'assurer que les personnes les plus à risque de faire des maladies graves seront protégées".
Salomé Vincendon
Salomé Vincendon Journaliste BFMTV