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Santé

Un premier vaccin "jusqu'à 100%" efficace contre Ebola

Un vaccin "jusqu'à 100%" efficace contre Ebola a été mis au point par des chercheurs canadiens. (Photo d'illustration)

Un vaccin "jusqu'à 100%" efficace contre Ebola a été mis au point par des chercheurs canadiens. (Photo d'illustration) - AFP

Un vaccin, jusqu'à 100% efficace contre Ebola, a été mis au point par des chercheurs canadiens.

Un vaccin d'origine canadienne contre Ebola, qui a fait plus de 11.000 morts en Afrique de l'Ouest, est efficace "jusqu'à 100%" contre ce virus mortel, a annoncé ce vendredi l'Organisation Mondiale de la Santé.

Il n'y a eu aucun cas d'Ebola parmi les 6.000 personnes qui ont reçu ce vaccin l'an dernier, en Guinée, contre 23 cas dans le groupe des non vaccinées, selon les résultats de l'essai conduit par l'OMS avec le ministère de ce pays et des partenaires internationaux.

"Ce qui suggère fortement que le vaccin est très efficace et pourrait avoir une efficacité jusqu'à 100%", a déclaré à l'AFP le Dr Marie-Paule Kieny, sous-directrice générale à l'OMS. Son équipe de chercheurs a calculé qu'en cas de pleine épidémie, il y a 90% de chances que le vaccin, baptisé rVSV-ZEBOV, soit à plus de 80% efficace.

Une efficacité de 100% au cours des 10 jours suivant son administration

"Finalement au bout de 40 ans, il semble que nous ayons maintenant a priori un vaccin efficace contre la maladie Ebola", commente un scientifique américain indépendant, dans la revue médicale The Lancet qui publie vendredi les résultats finaux de l'essai.

Ces derniers confirment que le vaccin rVSV-ZEBOV présente une efficacité de 100% au cours des 10 jours suivant son administration par l'injection intramusculaire d'une dose chez une personne non infectée mais en contact avec des malades. 

De résultats préliminaires allant déjà ce sens d'une forte efficacité étaient parus en 2015. "S'il y avait un cas d'Ebola et une nouvelle épidémie, nous sommes maintenant prêts à y répondre", a-t-elle commenté. L'essai a été conduit dans la région côtière de Basse Guinée, qui enregistrait encore des cas d'Ebola quand il a commencé en 2015.

A.Mi avec AFP