Manger des brocolis ou des choux permet de limiter les allergies cutanées

Des brocolis (illustration) - Pixabay
Les bienfaits d'une alimentation équilibrée ne sont plus à prouver. Mais, des scientifiques sont encore plus précis. Selon une nouvelle étude réalisée par des chercheurs de l'Inserm et de l'Institut Curie du laboratoire Immunité et Cancer, publiée ce mardi dans la revue Elife, des nutriments présents dans les brocolis et les choux permettent de limiter les allergies cutanées chez les humains.
Jusqu'à présent, il avait été établi que le régime alimentaire pouvait faire varier la sévérité de ces allergies, sans mettre le doigt sur la contribution de certains nutriments.
Les scientifiques se sont donc concentrés sur des composés alimentaires qui agissent sur une molécule présente dans l'organisme - le "récepteur des hydrocarbures aromatiques" (AhR) - présents dans les légumes dits crucifères.
Le risque du "régime alimentaire déséquilibré"
Pour étudier l'influence des récepteurs AhR sur les allergies cutanées, les chercheurs ont travaillé sur des souris. Certains animaux ont reçu une alimentation ne contenant pas ces nutriments.
Ils ont ainsi montré que l'absence de ces nutriments est associée à "une augmentation de l'état d'inflammation dans la peau et à une aggravation de l'allergie cutanée, ce qui n'est pas le cas pour des souris ayant reçu une alimentation qui contenait ces composés", a précisé l'Inserm dans un communiqué.
"Nos résultats suggèrent qu'un régime alimentaire déséquilibré pourrait augmenter les réactions allergiques cutanées chez l'humain par le biais de mécanismes que nous avons décrit précisément", a souligné Elodie Segura, chercheuse de l'Inserm qui a dirigé l'étude à l'Institut Curie.
Elle a poursuivi: "En schématisant, on pourrait dire que notre travail permet d'expliquer pourquoi manger des légumes comme des brocolis et des choux peut limiter la sévérité des allergies cutanées et pourquoi il est donc important de les inclure dans son régime alimentaire."
Les scientifiques veulent également poursuivre leurs recherches pour déterminer si les résultats peuvent s'appliquer à d'autres maladies de peau, comme le psoriasis.