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Santé

DMLA: un traitement bien moins coûteux va être autorisé

Un nouveau traitement va être autorisé pour traiter la DMLA.

Un nouveau traitement va être autorisé pour traiter la DMLA. - -

Avastin, moins cher que Lucentis, le seul traitement actuellement proposé, sera bientôt autorisé. Il permettra de soigner à moindre coût la DMLA, une maladie des yeux. Le socialiste Gérard Bapt y voit une potentielle économie de 200 millions d'euros par an pour la Sécurité sociale.

L'utilisation du médicament Avastin sera autorisée pour traiter la maladie des yeux "DMLA", actuellement soignée par le bien plus coûteux Lucentis, selon un amendement au budget rectificatif de la Sécurité sociale voté mercredi à l'Assemblée.

La ministre de la Santé Marisol Touraine a fait voter cet amendement au projet de loi de financement de la Sécurité sociale rectificative (PLFSSR) pour 2014. Le rapporteur du texte, Gérard Bapt (PS), attend de cette autorisation pour traiter la dégénérescence maculaire liée à l'âge (DMLA) "une économie pour la Sécurité sociale de 200 millions d'euros par an au minimum".

Le seul médicament autorisé en France pour le traitement de la DMLA est le Lucentis (molécule: ranibizumab; laboratoire Novartis), le plus cher, tandis que l'Avastin (molécule : bevacizumab; laboratoire Roche) n'est autorisé que comme anti-cancéreux, le laboratoire n'ayant pas demandé d'autorisation pour la DMLA.

Accord illicite

Le coût élevé du Lucentis (800 euros par injection mensuelle) avait conduit des praticiens hospitaliers à prescrire l'anticancéreux Avastin (30 à 50 euros par injection), présentant des propriétés similaires, mais la Direction générale de la santé (DGS) a interdit cette pratique en juillet 2012 "pour préserver les impératifs de sécurité sanitaire", suscitant l'émoi de nombreux spécialistes.

Début avril, l'Autorité de la concurrence a ordonné des perquisitions chez les producteurs des deux médicaments, Roche et Novartis, suspectés de pratiques anticoncurrentielles dans ce dossier. L'Autorité de la concurrence italienne avait déjà infligé une amende de 182,5 millions d'euros en mars dernier aux deux laboratoires pour "accord illicite".

Gérard Bapt a souhaité à cet égard, durant le débat, qu'à son tour "l'autorité française de la concurrence puisse rendre ses conclusions" à ce sujet.

A. D. avec AFP