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Covid-19: une 7e dose de vaccin peut être extraite d'un flacon Pfizer/BioNTech

Une dose Pfizer en cours de préparation.

Une dose Pfizer en cours de préparation. - Christof Stache

Les autorités sanitaires rappellent qu'un matériel adéquat doit être utilisé afin d'obtenir cette dose, "qui ne doit pas être jetée."

La question était restée en suspens depuis plusieurs jours. Dans une circulaire de ce jour signée par Jérôme Salomon, la Direction générale de la Santé (DGS) estime finalement que dans certains cas précis, une septième dose peut être extraite d'un flacon de vaccin Pfizer/BioNTech, pensé au départ pour en contenir six.

Cas particulier

En guise d'introduction, le document assure qu'"aucune dose de vaccin Pfizer/BioNTech qui peut être extraite à partir d'un même flacon ne doit être jetée." Pour autant, le document rappelle que l'autorisation de mise sur le marché du produit prévoit uniquement six doses par flacon.

De fait, cette septième dose peut être extraite dans le cas suivant: si "le matériel mis à disposition par l'État dispose des caractéristiques requises pour une telle opération", soulignant que ce genre de cas de figure n'est que très peu fréquent.

Comme avis, la DGS souligne qu'"il revient aux professionnels de santé, sur le terrain et au cas par cas, d'estimer si l'obtention d'une septième dose dans la solution résiduelle du flacon est possible, en veillant au respect des bonnes pratiques applicables."

Éviter les doses perdues

Le matériel évoqué ici fait référence à un modèle de seringue développé par une société chinoise, qui permet d'extraire une septième dose, apprenait le média Capital il y a quelques jours. Cette seringue d'une nouvelle génération est en une seule pièce, et cette particularité évite tout risque de présence d'air dans la seringue. Cet air empêche d'extraire une septième dose en provoquant un "volume mort" avec les seringues d'un autre type, qui sont en deux parties devant être assemblées.

En début de semaine, plusieurs professionnels de santé s'étaient étonnés, voire indignés, d'un "gâchis" de doses. À l'antenne de BFMTV, Jean-Paul Hamon, médecin généraliste et président d'honneur de la Fédération des Médecins de France, avait dénoncé un imbroglio avec les autorités compétentes.

"Dimanche, les infirmières me disent 'c'est génial, on a touché de nouvelles seringues, on peut faire sept doses'" grâce à ces nouveaux instruments sertis, qui empêchent la perte de sérum. [...] Manque de bol, quelqu'un a prévenu l'ARS, qui a interdit d'utiliser la septième dose. On l'a systématiquement mise de côté, mais dimanche quelqu'un de l'ARS s'est déplacé pour interdire de l'utiliser, on a balancé 50 doses, je suis vraiment en colère", disait-il.
https://twitter.com/Hugo_Septier Hugo Septier Journaliste BFMTV