Vincent Peillon officiellement candidat à la primaire à gauche

Vincent Peillon - France 2
Vincent Peillon, est sorti ce dimanche d'une retraite médiatique de plus de deux ans pour se lancer dans la primaire de la gauche.
"Oui, je suis candidat, a-t-il ainsi déclaré sur France 2
Il a confié qu'il n'avait pas prévu de l'être avant le renoncement de François Hollande.
"Je considérais que le président de la République devait porter les couleurs de son bilan, j'ai pris (la décision) le soir où il a fait son annonce" a-t-il précisé, qualifiant d'"injustes" les jugements sur son bilan et sa personne.
"Rassembler et voir au-delà" avec Macron et Mélenchon
Vincent Peillon s'est ainsi posé en "candidat d'une éthique politique" mais aussi comme celui qui souhaite poursuivre les avancées initiées lors du quinquennat Hollande :
"Nous avons apporté des progrès, nous devons continuer", a-t-il explicité, estimant que le modèle social a "progressé" ces cinq dernières années et ce sans éluder "les erreurs, j'en parlerai".
Pour gagner en 2017, il ne voit qu'une seule méthode : "faire oeuvre de responsabilité" et "rassembler". "La primaire est une machine à fabriquer de l'unité", a-t-il estimé. Je veux être le candidat du rassemblement". Un rassemblement lors de la primaire et ensuite "voir au-delà", c'est-à-dire en ne fermant la porte ni à Jean-Luc Mélenchon, ni à Emmanuel Macron.
François Fillon et Marine Le Pen dans le viseur
La victoire est selon lui nécessaire pour le pays, face aux projets de la droite et de l'extrême droite.
"L'extrême droite est haute. Derrière un vernis social, c'est l'extrême droite la plus dure, celle qui a déshonoré notre pays", a accusé l'ancien député de la Somme.
Les critiques ont aussi été adressées au candidat de la droite et du centre :
"Il y a en même temps la droite de M. Fillon, en train d'affirmer des choses d'une dureté incroyable, d'attaquer les fonctionnaires"
Retour sur la scène politique
Retiré de la scène politique hexagonale, Vincent Peillon, eurodéputé de 56 ans, se consacrait depuis deux ans et demi, en Suisse, à ses cours à l'université de Neuchâtel et à l'écriture de romans.
Soutenu par plusieurs députés dont Patrick Mennucci, Eduardo Rihan Cypel ou bien encore Patrick Bloche, Vincent Peillon est considéré, selon ses proches, comme un "point d'équilibre" de la gauche.
Sur son chemin vers l'Elysée, il devra d'abord énoncer son programme et le confronter à ceux de Manuel Valls, d'Arnaud Montebourg ou de Benoît Hamon. D'autres hommes et femmes de gauche cherchent à officialiser leurs candidatures avant la date butoir de jeudi.