Viande de cheval : le gouvernement « au combat » pour sauver Spanghero

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Ce n’est pas parce qu’il y a eu une fraude supposée que les salariés doivent trinquer. C’est le message du ministre délégué à l'Agroalimentaire, Guillaume Garot, qui a promis lundi à Montpellier que le gouvernement allait « au combat » aux côtés des 240 salariés de Spanghero pour sauver cette entreprise de Castelnaudary (Aude), au cœur du scandale de la viande de cheval et qui a été placée vendredi en liquidation judiciaire. « Nous sommes au combat et nous allons conduire ce combat ensemble » avec les employés et les élus, a dit le ministre, à l'issue d'une rencontre d'urgence avec des représentants du personnel et des responsables politiques locaux.
« Nous allons livrer ce combat avec toute l'énergie qu'il faut »
Cette réunion a servi à définir « une méthode de travail, mais surtout une méthode de combat pour l'emploi », selon le ministre. Cependant, a-t-il admis, « je ne dis pas que le combat sera gagné, je dis simplement aujourd'hui que nous allons livrer ce combat avec toute l'énergie qu'il faut », soulignant l'importance du savoir-faire du personnel de Spanghero.
Spanghero, prise dans la tourmente depuis février, a été mise en liquidation judiciaire vendredi, avec la possibilité de poursuivre ses activités pendant trois mois, peut-être six. Durant cette période, le propriétaire actuel, la coopérative basque Luc Berri, va chercher à vendre l'entreprise, qui perdrait 200 000 euros par semaine. Les salariés s'attendent à l'annonce d'un plan social dès cette semaine.