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Politique

Universités: Faure demande au gouvernement de rassurer les étudiants plutôt que d'envoyer des CRS

Olivier Faure le 28 avril 2014 au siège du PS, à Paris.

Olivier Faure le 28 avril 2014 au siège du PS, à Paris. - -

Le Premier secrétaire du PS Olivier Faure considère qu'il ne faut pas user de l'intervention des forces de l'ordre dans les facultés bloquées mais bien rassurer les étudiants. Il appelle le gouvernement à écouter les "revendications de sa jeunesse".

Le Premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, a demandé ce vendredi au gouvernement de lever les inquiétudes des étudiants plutôt que d'"envoyer des CRS", après l'intervention de la police ce vendredi matin à l'université de Tolbiac.

"Je défends leur droit à être reconnus" 

"Plutôt que d'envoyer des CRS, je préférerais qu'on lève les inquiétudes des étudiants et des lycéens", a déclaré le numéro un du PS dans les couloirs de l'Assemblée, en référence au déblocage par la police, au petit matin, de l'université de Tolbiac (XIIIe arrondissement de Paris), lieu emblématique de la mobilisation contre la réforme de l'accès à l'université.

Au moins une centaine de CRS ont pénétré à 5h00 du matin sur le site, une tour de 22 étages occupée depuis le 26 mars, essuyant notamment des jets de bouteilles de verre et autres projectiles, dans une ambiance très tendue.

"Pourquoi pensez-vous que des jeunes qui ont passé une année entière à réviser ont envie de se mettre en difficulté pour ces examens ? (...) Ils veulent réussir et ils sont inquiets (...) Je défends leur droit à être pleinement reconnus dans leurs revendications et je souhaite qu'il soit apporté des réponses à leurs questionnements", a poursuivi Olivier Faure.

Une sélection " qui ne dit pas son nom"

"Je crois qu'un gouvernement a toujours tort de ne pas écouter sa jeunesse. Tous les gouvernements précédents l'ont appris à leurs dépens, je pense que celui-là aussi l'apprendra à ses dépens", a prévenu cet élu de Seine-et-Marne.

Selon le numéro un du PS, non seulement le gouvernement souhaite "opérer une sélection qui ne dit pas son nom", mais il traite "les symptômes" plutôt que les causes. "Il y a dans Parcoursup une volonté pas totalement assumée sur le plan financier", a-t-il jugé.

"On sait qu'il manque au gouvernement 5 milliards d'euros pour assumer Parcoursup, c'est cette réponse-là que les étudiants attendent. Il y a 5 milliards de cadeaux fiscaux qui ont été accordés aux plus riches. 5 milliards, ça fait 1 milliard par an. Si on voulait considérer que la priorité n'est pas les plus riches, mais les étudiants, les lycéens, ceux qui sont l'avenir de notre pays, on distribuerait 1 milliard aux étudiants", selon Olivier Faure.
M. F. avec AFP