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Un député veut supprimer les aides des parents d'élèves agresseurs

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Supprimer les allocations familiales des parents d'élèves agresseurs, telle est la proposition du député UMP du Loiret, Claude de Ganay. Une sanction financière dissuasive, qui fait suite aux agressions de deux enseignants en moins de 24h.

Dans le cadre du projet de loi sur la refondation de l'école, Claude de Ganay, député UMP, propose qu'en cas d'agression de la part d'un parent ou d'un élève on puisse retirer les allocations à la famille de l’agresseur.

L’enseignant pourrait saisir la CAF

Dans le cadre du projet de loi sur la refondation de l'école, étudié en ce moment par le gouvernement, Claude de Ganay propose qu'en cas d'agression de la part d'un parent ou d'un élève, l'enseignant pourrait saisir l'inspection académique, laquelle, après une lettre d'information à la famille, saisirait la CAF pour éventuellement suspendre, en intégralité ou en partie, l'allocation familiale. Le ministère de l'Education nationale prévoit quant à lui la mise en place de 500 assistants de prévention et de sécurité dans certains établissements, avant Noël.

Les « menaces » donnent « de meilleurs résultats »

« Malheureusement le comportement des Français fait que c’est avec des menaces de sanctions que l’on obtient les meilleurs résultats, regrette Claude de Ganay, député UMP du Loiret et auteur de cette proposition de loi. Ça paraît logique de s’attaquer au porte monnaies des familles qui ne respectent pas les enseignants. Valoriser la fonction d’enseignants, ce n’est pas en disant "c’est minime, ce n’est pas grave". Ça a tendance à se banaliser, je le vois dans ma propre commune, les professeurs m’en font part. C’est à la fois de bon sens et dissuasif dans la mesure où on les menace ».

« Arrêter de taper sur la tête des gens »

« Il faut arrêter de traiter les familles de cette façon, estime pour sa part Valérie Marty la présidente de la PEEP la Fédération des parents d'élèves de l'enseignement public. On est dans une situation assez caricaturale de la relation avec les familles, dès que ça ne va pas on tape dessus. Je crois qu’il faut plutôt respecter les familles et les aider. Il faut faire en sorte aussi que l’on soit dans des relations plus fréquentes avec le corps enseignant plutôt que de taper sur la tête des gens à chaque fois qu’il y a quelque chose qui ne va pas ».

Une mesure similaire existe déjà en cas d'absentéisme|||

Le gouvernement Fillon a adopté en janvier 2011 une mesure qui autorise la suppression des allocations familiales en cas d'absentéisme répété ou injustifié de l'élève.

La Rédaction avec C. Maestracci