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Sénat: Gérard Larcher désigné candidat UMP au "plateau"

Gérard Larcher a été désigné candidat de l'UMP pour occuper la présidence du Sénat

Gérard Larcher a été désigné candidat de l'UMP pour occuper la présidence du Sénat - François Guillot - AFP

Le vote s'est effectué à huis-clos, salle Médicis, l'une des grandes salles de conférence du Sénat, et a donné 80 voix dès le premier tour à Gérard Larcher, 56 à Jean-Pierre Raffarin et 7 à Philippe Marini.

Les 145 sénateurs UMP ont désigné mardi Gérard Larcher comme candidat au "Plateau", le poste de président du Sénat. Deux jours après la victoire de leur formation politique, les élus ont préféré le candidat soutenu par François Fillon à Jean-Pierre Raffarin, qui avait lui reçu le soutien de Nicolas Sarkozy. Philippe Marini, président de la commission des finances, était lui aussi candidat.

Le vote s'est effectué à huis-clos, salle Médicis, l'une des grandes salles de conférences du Sénat, et a donné 80 voix dès le premier tour à Gérard Larcher, 56 à Jean-Pierre Raffarin et 7 à Philippe Marini.

Mercredi, lors du vote officiel, Gérard Larcher sera opposé à Didier Guillaume, président du groupe socialiste, à François Zocchetto, président du groupe UDI-UC, à Jean-Vincent Placé, président des écologistes et à Eliane Assassi, seule femme candidate et présidente du groupe communiste.

Certains soutiens "ont porté préjudice" à Raffarin

Philippe Marini, candidat battu, s'est "réjoui" de l'élection de Gérard Larcher qui "connaît par coeur le Sénat". Les rumeurs des soutiens des uns et des autres "ont porté préjudice au candidat Jean-Pierre Raffarin", a estimé Philippe Marini dans une allusion à peine voilée à Nicolas Sarkozy.

"Il y a une unité autour de celui que nous avons désigné", a assuré le sénateur UMP Jean-Claude Gaudin dès la fin du vote.

"Il y avait trois excellents candidats mais on ne vote pas ici sur des critères partisans, plutôt des critères d'ancienneté, de proximité. Ici on est au Sénat, pas à l'Assemblée nationale", a lui commenté Roger Karoutchi.

Les "réseaux" plus forts que le "combat"

Gérard Larcher, qui avait déjà occupé la fonction de 2008 à 2011, et avait déjà battu l'ancien Premier ministre pour la présidence, est à l'inverse considéré comme plus institutionnel, plus proche des élus de la Haute assemblée. Face à ses pairs, Jean-Pierre Raffarin a joué quant à lui la stratégie d'un "Sénat de combat face à la politique menée par le gouvernement", confiait-il à BFMTV. 

Le président du Sénat est considéré comme le deuxième personnage de la République, dans la mesure où il assure l'intérim du chef de l'Etat en cas de vacance ou d'empêchement de ce dernier.

S.A.