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Renault : Montebourg salue le fait qu’il n’y ait ni fermeture d’usine, ni licenciement

Arnaud Montebourg considère que le groupe Renault n'a pas franchi les deux "lignes jaunes" du licenciement et de la fermeture d'usine

Arnaud Montebourg considère que le groupe Renault n'a pas franchi les deux "lignes jaunes" du licenciement et de la fermeture d'usine - -

Après l’annonce de la fermeture de 7 500 postes dans les usines Renault en France, Arnaud Montebourg a salué le fait qu’il n’y ait ni fermeture d’usine, ni licenciement sec.

Si la nouvelle a été mal reçue par les salariés, Arnaud Montebourg, lui, préfère voir le verre à moitié plein. A la suite de l’annonce de la suppression de 7 500 postes chez Renault en France d’ici 2016, le ministre du Redressement productif a en effet salué le fait qu’il n’y ait ni licenciement, ni fermeture d’usine, « deux lignes rouges » qui n'ont « pas été franchies ».
« Nous souhaitons, dès que le marché repartira, que Renault prenne des engagements de réembauche et notamment de jeunes pour remplacer les départs à la retraite qui partiront naturellement », a ajouté le ministre, interrogé par la presse à la sortie du Conseil des ministres.

Trois lignes rouges fixées par le gouvernement

Ces suppressions, « cela fait partie du cadre normal dans lequel une entreprise peut décider de gérer par avance ses effectifs et son personnel ». « Les lignes rouges que le gouvernement a fixées : premièrement pas de plan social, pas de licenciement. Cette première ligne rouge est respectée. Deuxièmement pas de fermeture d'usines, pas de fermetures de sites : deuxième ligne rouge est respectée ». Le ministre du Redressement productif souhaite aussi, comme « troisième ligne rouge », que les usines françaises soient « rechargées en travail de la part des alliés de Renault », notamment « du côté de Nissan (...) et de Daimler ».

« Que Renault conserve ses avantages compétitifs »

Arnaud Montebourg a souligné que ces suppressions d'emplois étaient à ce stade « des propositions dans la discussion », dans le cadre « du dialogue social de compétitivité ». « Cela fait partie de ce que nous avons demandé, de l'anticipation. Que Renault l'annonce pour quatre ans, c'est au moins dire aux pouvoirs publics et aux partenaires sociaux où ils vont, c'est mieux que de se retrouver avec des plans sociaux, des fermetures d'usines », a-t-il dit.
« L'Etat est particulièrement attentif à ce que Renault, puisse, dans une période très déprimée (...) conserver ses avantages compétitifs et comparatifs de manière à ce que cette entreprise ne prenne pas le chemin d'autres entreprises en Europe dans le monde des constructeurs automobiles ».

Mathias Chaillot avec AFP