Réforme territoriale: Valls défend la carte de France à 13 régions face au Sénat

Les députés PS ont proposé une nouvelle version de la carte de France, comportant 13 régions - BFMTV
Le Premier ministre Manuel Valls s'est dit favorable mardi devant les sénateurs à la carte à 13 régions votée à l'Assemblée, alors qu'une commission du Sénat a proposé la semaine dernière 15 régions, laissant notamment l'Alsace à part.
"Nous avons besoin de clarté et à mon sens, la carte votée à l'Assemblée nationale a ce mérite", a argumenté Manuel Valls devant une assistance réticente et qui débute, en deuxième lecture, l'examen du projet de carte. "Je vous laisse en débattre. Mais 12 régions hexagonales, quel changement!" s'est aussi exclamé le Premier ministre, laissant la Corse et l'outre-mer de côté.
La promesse aux Radicaux honorée
La carte administrative de la France devrait, de son côté, "tenir compte des spécificités locales", a estimé le Premier ministre. "La France est une et indivisible mais la vision d'une France uniforme avec des territoires identiques est dépassée".
"Un territoire rural, par exemple, ne fait face ni aux mêmes réalités ni aux mêmes défis qu'une métropole. C'est pourquoi je me suis engagé auprès des élus de montagne, des élus des territoires ruraux, à adapter la réforme territoriale aux spécificités de leur territoire", a déclaré Manuel Valls devant les sénateurs, en écho aux promesses formulées notamment à ses alliés radicaux de gauche et à leur président, Jean-Michel Baylet.
Les conseils généraux des départements ruraux sont ainsi maintenus, ceux situés dans des grandes villes seront supprimés, alors que reste en suspens la question de ceux implantés dans des villes autour de 20.000 habitants.
Des transferts de compétences de l'Etat vers les régions
"Le premier objectif de cette réforme, c'est de renforcer tous les territoires (...) mais tout en veillant à ce que les territoires fragilisés ne soient ni abandonnés à leur sort, ni privés de chances de développement", a précisé le Premier ministre.