Plan d'économies de Valls: "Bonjour la gauche!"

Les mesures annoncées par Manuel Valls sont très critiquées, notamment par l'aile gauche du PS. - -
"Un scandale", "tout est flou"... Les annonces de Manuel Valls ce mercredi ont été très critiquées, à gauche comme à droite. Plus tôt dans la journée, le chef du gouvernement avait annoncé le gel des prestations sociales jusqu'en octobre 2015.
> "Un scandale" pour la gauche de la gauche

Un des premiers à avoir réagi est Christian Paul, député PS de la Nièvre: il a qualifié les annonces du gouvernement "d'inacceptables en l'état", aussi bien sur le "fond" que sur la "forme".
D'autres députés PS, qui comme lui, avaient voté la confiance au gouvernement Valls, ont exprimé leur mécontentement. Michel Pouzol, député de l'Essonne, a ainsi déploré une "méthode surprenante", assurant sur Twitter que "les députés socialistes [ont découvert] en réunion de groupe via la télévision les décisions du gouvernement". Une critique qui a d'ailleurs été reprise à son compte par Jérôme Guedj, lui aussi député PS de l'Essonne et figure de l'aile gauche du parti.
Laurent Baumel, député socialiste d'Indre-et-Loire, a été moins diplomate: "Figer les prestations sociales pour financer le pacte de responsabilité et la future distribution de dividendes: bonjour la gauche!"
La sénatrice PS Marie-Noëlle Lienemann critique également des mesures "très défavorables aux classes modestes et populaires", estimant qu'on ne pouvait y voir de la "justice sociale". Elle a aussi assuré que le gel du point d'indice des fonctionnaires est un "scandale". Le Parti communiste a pour sa part regretté que le gouvernement souhaite aller "plus vite, plus fort, mais pas plus juste".
> "Pas plus juste" pour l'UMP

Eric Woerth, député UMP de l'Oise, a regretté sur BFMTV que les annonces de Manuel Valls soient "imprécises". "Ce n'est en rien des réformes structurelles", regrette l'ancien ministre. Parlant de Manuel Valls, il a ajouté que celui-ci se "venge sur le pouvoir d'achat des Français". "Monsieur Ayrault était trop mou et Monsieur Valls est trop brutal", a par ailleurs expliqué Eric Woerth.
Même son de cloche du côté de Valérie Pécresse, elle aussi ancienne ministre du gouvernement Fillon: "20 à 25 milliards d'euros de baisses d'impôts annoncées par [Manuel] Valls, comment peut il les financer et réduire le déficit? Tout est flou", a-t-elle écrit sur son compte Twitter.
20 à 25 milliards d'euros de baisses d'impôts annoncées par M Valls, comment peut il les financer et réduire le déficit? Tout est flou #loup
— Valérie Pécresse (@vpecresse) April 16, 2014
> "Insupportable" pour le FN

Le numéro 2 du FN, Florian Philippot, a enfin déploré dans un communiqué une "violence sociale de plus en plus insupportable". Il a regretté que "des millions de Français vont subir en conséquence un effondrement de leur niveau de vie". "En gérant la pénurie plutôt que de se défaire des diktats de Bruxelles pour relancer la croissance et l’emploi, le gouvernement accroît partout l’injustice et la pauvreté", a estimé le dirigeant frontiste.