Jean-Paul Huchon dit tout le mal qu'il pense de la politique

Jean-Paul Huchon serait en passe d'être nommé à la tête l'Autorité de régulation des activités ferroviaires et routières. - AFP
"Eh oui, je peux encore servir"!" Dans un entretien accordé au Parisien ce samedi, l'ex-président socialiste de la région Ile-de-France confirme son intention de diriger l'Autorité de régulation des activités ferroviaires et routières (Arafer). Selon Le Monde, Manuel Valls aurait promis ce poste, rémunéré à hauteur de 148.000 euros bruts par an, à son vieil ami Jean-Paul Huchon, qui avait dû renoncer à briguer un quatrième mandat à la tête de l'exécutif régional pour laisser la place à Claude Bartolone.
Le mandat de l'actuel président de l'Arafer, Pierre Cardo, doit prendre fin en juillet, rappelle le quotidien du soir. "C'est un poste un peu technique. Mais pas nul: je serai un peu le CSA [le Conseil supérieur de l'audiovisuel] du rail", se félicite Jean-Paul Huchon dans les colonnes du Parisien. Et de lancer, à ceux qui s'offusquent de ce "recasage" doré:
"J'ai bien été le président du Stif (Syndicat des transports d'Ile-de-France, ndlr) et les trains, je les connais".
Huchon n'envisage pas de revenir en politique
Jean-Paul Huchon n'a pas de mots assez durs contre son ancien rival Claude Bartolone, battu par la candidate de droite Valérie Pécresse aux élections régionales de décembre. "Il est mort!", dézingue-t-il.
Et l'ex-directeur de cabinet de Michel Rocard confie au quotidien régional qu'il n'envisage plus de revenir en politique. "J'y ai croisé tellement de traîtres, de médiocres et de connards. Sauf Rocard!". Et sauf Manuel Valls, que Jean-Paul Huchon surnomme son "petit frère": "lui, il a une colonne vertébrale et le sens de l'Etat. Sauf qu'il a François Hollande dans les pattes. J'en ai vu des cohabitations et celle-là n'est pas commode...", lâche-t-il tout de go.
Reste que pour l'heure, c'est le président de la République qui aura le dernier mot sur sa nomination, ou non, à la tête de l'Arafer.