Défections à l'aile gauche du PS: et maintenant, Julien Dray?

Julien Dray. - Zakaria ABDELKAFI / AFP
Après Emmanuel Maurel et Marie-Noëlle Lienemann, une troisième figure de l'aile gauche du Parti socialiste pourrait quitter le navire. Julien Dray a confié au Journal du Dimanche qu'il réfléchissait à un départ. Pour mieux retrouver, hors du PS, ceux avec qui il a des communautés de vues? Rien n'est encore fait, mais l'intéressé voit "une forme de logique à tout cela". "Encore faut-il que le temps passé ne nous ait pas trop éloignés", précise-t-il.
L'ancrage à la gauche du PS n'est pas nouveau pour Julien Dray. Avec Marie-Noëlle Lienemann et Jean-Luc Mélenchon, il était l'une des figures de prou de l'aile gauche dans les années 90, contre le rocardisme, et la "dérive libérale du PS". Si Marie-Noëlle Lienemann n'a jamais rompu le lien avec le leader de La France insoumise, ce n'est pas le cas de Julien Dray. En 2017 encore, il soufflait le chaud et le froid. "Melenchon n'est pas un bolchevique avec un Couteau", lançait-il sur LCI par exemple en avril 2017. Avant d'acter sur Public Sénat en juin de la même année que Mélenchon fait "de belles actions politiques", mais "ne construit rien". L'avenir dira si un ralliement est désormais envisageable.
De son côté, le premier secrétaire du PS Olivier Faure a lors d'un discours étrillé samedi les partants en les accusant d'emprunter "la voie du populisme". Un chemin qui selon lui est "le plus court pour passer des causes communes aux illusions perdues".