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Parlement

Visite surprise d'une trentaine de prisons par des députés

Un surveillant dans les couloirs de la prison de Bois d'Arcy, située dans les Yvelines, le 8 juillet 2014.

Un surveillant dans les couloirs de la prison de Bois d'Arcy, située dans les Yvelines, le 8 juillet 2014. - KENZO TRIBOUILLARD / AFP

Une visite inédite de la part des députés dans une trentaine de prisons de France, afin de "nourrir les chantiers de la justice".

Une trentaine de prisons vont être contrôlées simultanément et de manière inopinée ce lundi par des députés sur tout le territoire, a annoncé la présidente de la commission des Lois Yaël Braun-Pivet (LREM) à l'origine de cette initiative inédite.

Ces députés, de tous bords politiques, vont exercer leur droit de se rendre dans des centres pénitentiaires et des maisons d'arrêt, le plus souvent dans leur circonscription ou département d'élection, depuis Douai (Nord) jusqu'à Bayonne (Pyrénées-Atlantiques), ainsi qu'à Saint-Denis de La Réunion.

Un débat aura ensuite lieu mercredi en commission 

Fresnes (Val-de-Marne), Marseille-les-Baumettes ou Bordeaux-Gradignan font ainsi partie des établissements visités.

"Notre démarche se veut emblématique d'une volonté nouvelle d'aborder les politiques publiques sur la base de contrôles exercés sur le terrain", explique Mme Braun-Pivet qui visitera dans la matinée la maison d'arrêt de Bois-d'Arcy (Yvelines).

La France "est trop souvent montrée du doigt" du fait de "la misère, de la promiscuité et de la dureté de la vie carcérale", rappelle-t-elle.

Nourrir les "chantiers de la justice"

"Les chiffres font état d'une situation très dégradée dans les prisons, surpeuplées et souvent vétustes. Le personnel pénitentiaire, en nombre insuffisant, est confronté à des conditions de travail particulièrement difficiles", juge-t-elle.

Les députés débattront de ce qu'ils auront constaté sur place mercredi en commission, puis le 14 novembre avec la Contrôleure générale des lieux de privation de liberté Adeline Hazan.

L'objectif est aussi de nourrir "les chantiers de la justice", initiés par la ministre Nicole Belloubet, principalement celui qui concerne "le sens et l'efficacité de la peine".

S.Z avec AFP