BFMTV
Les Républicains

Copé : "l'UMP est devenu le seul lieu de résistance"

Jean-François Copé

Jean-François Copé - -

Le candidat à la présidence de l'UMP a répété sa proposition de manifestation de droite contre les réformes du gouvernement.

"Je pense que François Hollande sous-estime la colère des Français aujourd'hui", a répété lundi Jean-François Copé au sujet de sa proposition de manifestation de droite contre les réformes du gouvernement. Une idée que le candidat à la présidence de l'UMP a précisé sur BFMTV.

"Il ne s'agit pas de dire qu'on fait tous les deux jours une manif. J'ai simplement dit qu'à partir du moment où François Hollande a tous les pouvoirs et que l'UMP est devenu le seul lieu de résistance, si jamais [le gouvernement] devait poser des réformes contraires à l'intérêt national, il pourrait se trouver qu'on en vienne à appeler le peuple français à descendre dans la rue comme en 1984 pour défendre l'école libre", a dit Jean-François Copé, citant le mouvement de l'école libre, et la manifestation géante organisée à Paris le 24 juin 1984 pour mettre en échec un projet de loi du gouvernement Mauroy visant à intégrer les écoles privées à un "grand service public"

"Si nous n'avions rien fait en 1984, l'école privée aurait été supprimée", assure Jean-François Copé, attribuant à la droite la paternité du mouvement de contestation de l'époque.

"Hollande est dans un aller-retour permanent sur tous les sujets"

Aujourd'hui, quelles réformes pourrait mériter une manifestation de la droite ? "Je ne sais pas. François Hollande est dans un aller-retour permanent sur tous les sujets. Je ne veux pas aller trop loin car personne ne sait ce qu'il veut faire ou ne pas faire", déclare Jean-François Copé, citant en exemple le droit de vote des étrangers.

"Si François Hollande ne veut pas entendre ce que l'opposition veut dire à l'Assemblée nationale, il faut qu'il puisse entendre une partie du peuple français lors d'un défilé pacifique", a encore martelé le maire de Meaux, laissant entendre que "la rue" avait du pouvoir à ses yeux.

"Je pense que François Hollande sous-estime beaucoup le très grand mécontentement du pays réel", avait lancé fin octobre Jean-François Copé sur le plateau du "Grand Jury" (RTL-LCI-Le Figaro). "Il pourra se trouver – si je suis élu à la tête de l'UMP le 18 novembre prochain – que je propose, comme nous l'avions fait en 1984 pour sauver l'école libre, que les Françaises et les Français qui s'indignent et qui s'inquiètent pour l'avenir de notre pays et des enfants de France se mobilisent dans la rue".