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Jean-Louis Debré passe du Conseil constitutionnel au Conseil supérieur des archives

Jean-Louis Debré, photographié au Conseil Constitutionnel avant son départ en mars 2016

Jean-Louis Debré, photographié au Conseil Constitutionnel avant son départ en mars 2016 - Patrick Kovarik - AFP

Jean-Louis Debré, qui vient de quitter le Conseil constitutionnel, a été nommé ce samedi à la présidence du Conseil supérieur des archives, a annoncé le ministère de la Culture. Une nouvelle étape pour un historique de la politique française.

Jean-Louis Debré, remplacé par Laurent Fabius, a quitté ce samedi ses fonctions de président du Conseil constitutionnel. Mais le même jour, l'ancien ministre de l'Intérieur a été nommé à la présidence du Conseil supérieur des archives par le ministère de la Culture.

A 71 ans, il succède à l'historienne Georgette Elgey à la tête de cette institution chargée notamment de conseiller le ministre sur la politique "en matière d'archives publiques et privées" ou sur "les questions liées au développement des nouvelles technologies dans les services d'archives".

>> Jean-Louis Debré est l'invité de BFM Politique dimanche 6 mars dès 18 heures

Neuf années passées chez les Sages

Il s'agit là d'une nouvelle étape dans la longue carrière politique du fils du père de la Constitution française. Député, ministre de l'Intérieur, président de l'Assemblée nationale avant d'être nommé en 2007 par Jacques Chirac à la tête du Conseil constitutionnel, Jean-Louis Debré a surpris pendant neuf ans chez les Sages.

Une présidence marquée par l'invalidation en 2013 des comptes de campagne de Nicolas Sarkozy pour la présidentielle 2012 et l'examen, à son initiative, des QPC, les questions prioritaires de constitutionnalité, nouvellement créées. Le rôle du Conseil s'en est trouvé renforcé: "cette maison peut devenir la Cour suprême" française, avance-t-il aujourd'hui.

Auteur reconnu de romans policiers

Son inimitié avec Nicolas Sarkozy date de la présidentielle 1995: Debré, le fidèle, choisit Chirac, quand Sarkozy, l'ambitieux, soutient la candidature d'Edouard Balladur. La victoire de Jacques Chirac lui ouvre logiquement la porte du gouvernement en mai 1995. Quand il ordonne en août 1996 l'expulsion des étrangers en situation irrégulière qui occupent l'église Saint-Bernard à Paris, il devient la cible de la gauche et des caricaturistes avant de retrouver sa liberté au perchoir. 

Désormais, c'est en auteur reconnu de romans policiers, avec quelques munitions en réserve dans son sac, qu'il envisage désormais la suite. Des polars, des essais historiques... Il a surpris l'an dernier avec Je tape la manche, un témoignage coécrit avec un SDF qui lui avait proposé de lui garder son vélo.

S.A. avec AFP