BFMTV
Gouvernement

Manuel Valls à Trappes: "Il n'y a qu'une loi dans notre pays"

Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, s'est rendu à Trappes pour rendre visite aux policiers.

Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, s'est rendu à Trappes pour rendre visite aux policiers. - -

Après les violences urbaines du week-end, le ministre de l'Intérieur s'est rendu dans les Yvelines ce lundi matin, où il a fait preuve de fermeté et de détermination.

Manuel Valls s'est rendu, ce lundi matin, à Trappes, où des violences urbaines ont confronté des jeunes gens et des policiers ce week-end.

Le ministre de l'Intérieur est arrivé à pied et a salué quelques habitants avant de pénetrer dans le commissariat de Trappes, où il s'est réuni à huis clos avec le procureur de la République, le préfet des Yvelines et les responsables policiers locaux. Il a été rejoint par Benoit Hamon, ministre de la consommation, également député de la circonscription.

Il s'est ensuite exprimé devant la presse. Un discours durant lequel il a rappelé sa connaissance des "villes nouvelles, et des problèmes de ces quartiers". A chaque fois qu'il y a des émeutes, "on oublie, aussitôt passé les événements violents, le travail effectué sur le terrain pour l'école, l'emploi, la jeunesse. La vie ici continue. Je ne voudrais pas que ces violences effacent tout ce travail."

L'autorité de l'Etat réaffirmée

Il a pris la défense des policiers, remis en cause par les jeunes des quartiers qui les accusent de violences. "Je suis venu pour dire aux forces de l'ordre que je les soutiens, qu'elles ont ma confiance dans ce travail particulièrement difficile." "J'ai discuté avec ceux qui ont eu à subir l'assaut inacceptable, intolérable, de ceux qui s'en sont pris au commissariat vendredi soir", a insisté le ministre.

"Tous ceux qui caillassent et commettent ces violences portent atteinte à la sécurité des habitants. L'Etat ne les laissera pas faire et ne l'acceptera pas. Quand il y a une interpellation, quand la justice est saisie, on ne doit pas contester l'autorité de l'Etat, quel que soit son sentiment. [...] Il n'y a qu'une loi dans notre pays, la loi votée par les parlementaires, il n'y a pas de moratoire pour telle ou telle religion, et les policiers sont là pour la faire appliquer."

Après avoir réaffirmé l'autorité de l'Etat, Manuel Valls a eu un mot contre l'islamophobie. "On ne peut pas confondre l'immense majorité de nos concitoyens musulmans avec une minorité dangereuse qui voudrait imposer une autre loi que celle de la République. Celle des voyous, celle des réseaux de drogue, et encore moins celle de courants religieux fondamentalistes."

Alexandra Gonzalez