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Florian Philippot: "Jean-Marie Le Pen allait de provocation en provocation"

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Florian Philippot, vice-président du Front National, a estimé vendredi sur BFMTV et RMC que l'expulsion de Jean-Marie Le Pen du FN était "logique". Le député européen a ajouté que cette décision était la seule "politiquement acceptable".

Le feuilleton Jean-Marie Le Pen au FN ne semble pas prêt d'être clos. Interrogé, sur BFMTV et RMC, au lendemain de la décision du parti dirigé par Marine Le Pen d'exclure son père et fondateur Jean-Marie Le Pen, Florian Philippot a jugé cette décision "logique". Pour le vice-président du FN, l'ancien président d'honneur du parti d'extrême droite allait "de provocation en provocation".

"Comment demander à nos cadres d'être irréprochables?"

L'exclusion de Jean-Marie Le Pen est "conforme à ce qu'ont voulu les adhérents, qui ont voté à 94% en faveur de cette décision", a estimé Florian Philippot. "Provocations, insultes, il fallait réagir. Comment demander, sinon, à nos cadres d'être irréprochables au sein du FN?" a argué le numéro deux du parti. "La seule responsabilité, c'est la sienne", a asséné celui qui affirme avoir rejoint le Front National "pour Marine Le Pen".

Florian Philippot a également pointé du doigt les nombreux soutiens récoltés par Jean-Marie Le Pen jeudi, à la suite de l'officialisation de son exclusion. "On a vu le tweet de Jean-Christophe Cambadélis, mais aussi ceux de Christine Boutin ou Nicolas Sarkozy", a fustigé le député européen. De quoi tourner une page au sein du FN. "Jean-Marie Le Pen n'est plus membre du Front National, il n'a pas à venir à l'université d'été du FN", a-t-il ajouté.

La dirigeante du parti d'extrême droite est, pour son lieutenant, "en position de force pour l'élection présidentielle". "Elle est la résistante de ce système politique du PS et de l'UMP", auquel Florian Philippot veut "arracher le pays". Le Front n'a jamais été aussi haut dans les élections", alors que se profilent les élections régionales à la fin de l'année.

Philippot veut "restreindre considérablement" le droit d'asile

Interrogé sur le droit d'asile au sein de l'Hexagone, Florian Philippot a également assuré vouloir "le restreindre considérablement" pour ne l'accorder qu'"aux réfugiés politiques". Enfin, le bras droit de Marine Le Pen a réitéré sa volonté de "rétablir des frontières nationales". "Sans frontière, nous sommes une vaste passoire", a-t-il réaffirmé. Une personne reste cependant absente des réactions à l'éviction de Jean-Marie Le Pen du FN: il s'agit de Marine Le Pen elle-même, qui devrait s'exprimer dans les prochaines heures.