"La police tue": Philippe Poutou persiste et signe

Alors que Philippe Poutou avait croisé le fer avec Gérald Darmanin autour de la question des "violences policières", le candidat du Nouveau parti anticapitaliste défend sa ligne politique ce lundi sur BFMTV.
"La police tue. Maintenant pourquoi elle tue? Est-ce que ce sont des dérapages, est-ce que c'est le résultat d'une politique répressive? Est-ce que c'est une autonomisation de la police aussi qui a tendance à faire ce qu'elle a envie de faire? Et nous derrière, on voudrait discuter de la répression politique et on voudrait discuter de cet ordre public qu'on nous dit important à maintenir", a estimé le porte-parole du NPA.
Dépôt de plainte de Gérald Darmanin
Le conseiller municipal reste fidèle aux propos qu'il avait tenu en octobre dernier sur France info. "La police tue, évidemment la police tue. Steve (Maia Caniço) à Nantes, à Marseille pendant une 'manif' des Gilets jaunes une dame qui fermait ses volets, Rémi Fraisse il y a quelques années...", avait avancé l'élu au micro de la radio, ajoutant qu'une quinzaine de jeunes seraient tués chaque année.
Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, avait alors annoncé sur son compte Twitter déposer plainte contre Philippe Poutou, jugeant ces propos "insultants et indignes d'un élu de la République".
"Un régime autoritaire"
Philippe Poutou s'est également inquiété du climat politique alors que le gouvernement rencontre ce lundi les groupes parlementaires pour discuter du projet de loi qui devrait aboutir à la création d'un pass vaccinal.
"La crise sanitaire, c'est aussi l'occasion de renforcer et de perfectionner encore plus les logiques de répression (...). On est dans un régime autoritaire, qui utilise de plus en plus les méthodes autoritaires et qui a tendance à toujours imposer, contrôler, surveiller", a ainsi jugé le porte-parole du NPA.
Le candidat à la présidentielle a pour l'instant récolté environ 200 parrainages d'élus.