Municipales: les défaites symboliques du PCF dans les banlieues rouges

Des bastions communistes sont tombés notamment en Seine-Saint-Denis - Crédits photo : nom de l'auteur / SOURCE
Rien qu’en Seine-Saint-Denis, les bastions de Bobigny, Saint-Ouen, du Blanc-Mesnil ont quitté le giron communiste. En Val-de-Marne, la perte de Villejuif est déplorée par le PCF toute comme Achères dans les Yvelines ou Roissy-en-Brie en Seine-et-Marne.
A Bobigny, c'est la fin d'un cycle d'un siècle. Soutenu par l'UDI, Stéphane De Paoli l'a emporté avec 54% des voix, contre seulement 46% pour la maire sortante communiste Catherine Peyge. Autre maire PCF à mordre la poussière, Jacqueline Rouillon à Saint-Ouen, est défaite par le divers droite William Delannoy (53%). Saint-Ouen n'avait connu que des maires communistes depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Au Blanc-Mesnil, c'est aussi le communiste Didier Mignot qui s'est incliné (49,24% des voix) face à l'UMP Thierry Meignen. A Villejuif, la maire sortante Claudine Cordillot a été battue par une alliance des écologistes avec le candidat UMP.
Le PC prend Montreuil
En dépit de ces défaites symboliques, les communistes et le Front de gauche ont su tirer leur épingle du jeu à Montreuil.
Dans cette ville où Dominique Voynet ne s'est pas représentée, ils ont aussi pu infliger une leçon aux socialistes et à l'homme fort du PS dans le département, le président de l'Assemblée nationale Claude Bartolone, qui ambitionnait de la voir la ville aux mains de son poulain Razzy Hammadi. Sans succès. De plus, le parti communiste résiste à Saint-Denis et gère donc ce lundi deux villes de plus de 100.000 habitants. Aubervilliers a aussi été récupéré.
Et finalement, la défaite des socialistes s'avère plus lourde que celle de leurs alliés communistes.