Européennes à EELV: une campagne sous l'oeil de Cohn-Bendit

José Bové pour le Sud-Ouest, Michèle Rivasi pour le Sud-Est, ont participé au lancement de la campagne EELV aux européennes en présence d'Emmanuelle Cosse et de Daniel Cohn-Bendit - -
En 2009, Europe Ecologie-Les Verts avait réalisé le coup parfait aux élections européennes avec plus de 16% des suffrages. En 2014, les ambitions semblent légitiment plus modestes. Mardi à Paris, EELV et et sa secrétaire nationale Emmanuelle Cosse ont lancé leur campagne autour de l'incontournable sortant Daniel Cohn-Bendit et avec un mot d'ordre: soit sur le repli nationaliste, soit sur le saut fédéral.
"Nous sommes volontaires à aller vers plus d'Europe, a assuré au nom de son camp Yannick Jadot. Nous porterons une conviction et une détermination pro-européenne. Nous sommes lucides sur les insuffisances de l'Europe. L'Europe n'est pas néolibérale et conservatrice par essence. L'Europe est un espace politique et l'Europe est ce que les majorités politiques en font", a-t-il ajouté.
Les têtes de listes, qui avaient été désignées en décembre dernier, étaient présentes: Pascal Durand en Île-de-France avec Eva Joly comme numéro 2, Yannick Jadot pour l'Ouest, Sandrine Bélier pour l'Est, Karima Delli pour le Nord, José Bové pour le Sud-Ouest, Michèle Rivasi pour le Sud-Est, Clarisse Heusquin pour le Centre, et Yvette Duchemann pour l'Outre-Mer.
Le "coup de main" de Cohn-Bendit
"La commission ne peut plus rester un monstre froid technocratique", a admis José Bové. Quant à Daniel Cohn-Bendit, qui ne se représente pas mais a "passé un pacte de responsabilité avec EELV" et donne donc un coup de main pendant la campagne", "il y a l'espace politique pour EELV dans cette élection européenne, pour la simple raison que la plupart des partis politiques leurs préoccupations sont beaucoup plus nationales qu'européennes".
"Tous les partis politiques, quels qu'ils soient, ce n'est pas en fonction d'une idée de l'Europe qu'ils ont décidé, mais parce qu'il y a le ministre qui va se faire virer qu'il faut mettre sur la liste, a martelé Daniel Cohn-Bendit avec sa verve habituelle. EELV a une cohérence dans les désignations des têtes de liste et de ceux qui porteront le drapeau EELV pour les élections européennes".
Avant de se laisser à une pirouette, quelques minutes seulement après avoir confirmé sa retraite. "Je ne suis pas candidat" mais "si José Bové, EELV, réussissent dans les cinq prochaines années à ce qu'il y ait une élection directe du président de la commission au suffrage universel, alors même à 74 ans, je me poserai la question". Le rendez-vous est pris.