BFMTV
Elections

Clichy, Asnières-sur-Seine et Puteaux: après les irrégularités, prière de revoter

Joëlle Ceccaldi-Raynaud lors d'un meeting en commun avec Nicolas Sarkozy mercredi 10 juin

Joëlle Ceccaldi-Raynaud lors d'un meeting en commun avec Nicolas Sarkozy mercredi 10 juin - STEPHANE DE SAKUTIN - AFP

Annulées pour des irrégularités manifestes au mois de mai par le Conseil d'Etat, le premier tour des municipales de Clichy, Asnières et Puteaux se (re)jouent ce week-end dans les Hauts-de-Seine. Avec les mêmes candidats au départ à l'exception du maire PS de Clichy qui a préféré se retirer...

Quel est le point commun entre Clichy, Asnières-sur-Seine et Puteaux, trois villes du département des Hauts-de-Seine? Les habitants sont à appelés aux urnes les 14 et 21 juin pour réélire leur municipalité suite à l'annulation du premier scrutin de mars 2014 par le Conseil d'Etat en raison d'irrégularités. En effet, actuellement ces trois importantes villes des Hauts-de-Seine, département souvent touché par les affaires, des délégations spéciales nommées par le préfet expédient les affaires courantes. En attendant, les mêmes candidats se proposent aux électeurs de ce scrutin en deux tours (14 et 21 juin).

Retour en arrière. A Clichy, dernière ville socialiste du 92, la haute juridiction a annulé les élections au motif que les mentions UMP-UDI-MoDem apposées sur les affiches et bulletins de la liste de Didier Schuller, arrivé troisième pour son retour en politique, ont "fait croire aux électeurs que cette liste bénéficiait de l'investiture de l'UMP et du MoDem", privant potentiellement de voix la liste de Rémi Muzeau arrivée deuxième.

Le socialiste Gilles Catoire, maire depuis 1985 et réélu en 2014, a annoncé qu'il ne se représenterait pas afin de "passer le relais". Par conséquent, Clichy, où les dernières élections s'étaient déroulées dans une ambiance délétère, pourrait basculer à droite.

Des "menaces" constatées à Asnières-sur-Seine

A Asnières-sur-Seine, bastion de la droite conquis par le PS en 2008 et repris par l'UMP en 2014, la situation pourrait être inverse puisque la ville pourrait rebasculer dans l'escarcelle de la gauche. L'an passé seules 70 voix séparaient l'actuel maire UMP/Républicains Manuel Aeschlimann de son adversaire PS Sébastien Pietrasanta.

Le Conseil d'État a invalidé ces élections en raison de "pressions" à voter UMP aux abords de plusieurs bureaux de vote, sans toutefois établir l'implication de Manuel Aeschlimann. Des "personnes abordaient les électeurs au moment où ils entraient au bureau de vote et les menaçaient, afin de les inciter à voter en faveur de la liste ayant finalement remporté l’élection", détaillait le Conseil d'Etat au moment de justifier sa décision au mois dernier.

Un double inscrit et Sarkozy à Puteaux

Enfin, reste Puteaux où Nicolas Sarkozy, président des Républicains est venu cette soutenir soutenir Joëlle Ceccaldi-Raynaud, dont l'élection au premier tour des élections municipales de mars avait été annulée car l'enregistrement d'une liste divers droite avait été refusée au motif qu'un colistier était déjà inscrit, à son insu selon lui, sur une liste Bleu Marine, une "manoeuvre" qui "a faussé les résultats du scrutin".

Néanmoins, les municipales s'y annoncent sans grand suspense, la maire Joëlle Ceccaldi-Raynaud ayant été réélue dès le premier tour l'an dernier.

Samuel Auffray avec AFP