Chantage à la sextape: le maire de Saint-Etienne "auditionné à sa demande" à Lyon

Gaël Perdriau, le maire LR de Saint-Etienne, est "actuellement auditionné à sa demande sur Lyon" avec les membres de son cabinet, "pour que la vérité éclate" face à des accusations de chantage politique le visant, a déclaré mardi son premier adjoint Jean-Pierre Bergé devant la presse.
Il n'a pas été interpellé chez lui et est entendu sous le régime de la garde à vue, a indiqué une source proche de l'enquête à BFMTV, confirmant une information du Progrès. Sa garde à vue a été levée peu après 14h ce mardi.
Quatre autres personnes impliquées dans l'affaire ont été placées en garde à vue le même jour, parmi lesquelles se trouvent Gilles Rossary-Lenglet, à l'origine des révélations de Mediapart, et de Samy Kéfi-Jerôme, soupçonné d'avoir filmé les ébats sexuels de l'ex-premier adjoint municipal Gilles Artigues.
Les Républicains ont également annoncé ce mardi lancer une procédure d'exclusion du parti pour Gaël Perdriau. Les quatre parlementaires LR de la Loire et 12 de l'opposition municipale de gauche avaient demandé au maire et président de la métropole de se mettre en retrait.
Des enregistrements accablants
Le parquet de Lyon a ouvert début septembre une information judiciaire sur cette affaire concernant le tournage et l'usage d'une vidéo à caractère sexuel enregistrée en 2014 pendant que Gilles Artigues, ex-premier adjoint municipal et ex-député connu pour son engagement catholique, se faisait masser par un homme dans une chambre d'hôtel à Paris.
Cette enquête pour "atteinte à l'intimité de la vie privée, chantage aggravé, soustraction de bien public par une personne chargée d'une fonction publique, abus de confiance et recel de ces infractions" a été lancée après une plainte de Gilles Artigues, visant nommément le maire, l'un de ses adjoints et l'amant de cet adjoint.
Le site d'information Mediapart qui avait révélé l'affaire en publiant des confessions détaillées de l'amant de l'adjoint sur un "barbouzage de moeurs" à Saint-Etienne, a mis en ligne lundi des enregistrements accablants pour l'élu de 50 ans et son directeur de cabinet.